31.1.06

Ils parlent de WAM...

Ils nous parlent de Mozart… plus ou moins bien.

Extraits du numéro spécial de Télérama…

Emmanuel Krivine :

"Tout renvoie à une pûreté de forme, à un rapport de proportions, à l’équilibre, à l’équilibre, à l’idéal de l’homme vitruvien dessiné par Léonard de Vinci, celui de Manpower. "

Parfois, un mot de trop peut tout casser non ? Et attention, le meilleur est à venir !

"Une telle perfection permet d’écouter la musique de Mozart dans différentes conditions : comme de la musique d’ambiance, comme de la musique de simple plaisir (on parle bien aujourd’hui de vins de plaisir), comme un grand flux d’émotions et d’états d’âme dans lequel on se projette – ou tout simplement en extase devant son génie." (encore Krivine)

Bizarre qu’il n’ait pas parlé d’ascenseur ou d’autres lieux encore… Heureusement certains sont plus heureux...


Eric Tanguy
« Lorsqu’on doit le jouer, Mozart est terrifiant. Il donne confiance en soi car, à première vue, sa technique paraît simple. Mais, derrière cette apparente facilité, sont œuvre est faite de porcelaine. Après plusieurs lectures, il apparaît qu’on ne peut tricher avec soi-même : Mozart exige de ses interprètes qu’ils s’approchent de sa propre perfection »

Ben on est mal barrés !!

Tchaïkovsky
« Je m’étonne moi-même que l’être brisé, intellectuellement et moralement en perte de santé, que je suis a su garder en lui la capacité de trouver sa joie en Mozart »

Michel Portal
« L’adagio de la sérénade « grande partita » K.361 pour treize inbstruments à vent est un moment de bonheur. […] Mozart y explore tout le spectre des instruments à vent. Il exalte leur noblesse et leurs qualités expressives. […] J’ai l’impression d’un voyage musical de rêve où tous les instruments seraient soliste, où chacun chante, répand un écho, tisse des liens et offre à l’autre la joie de l’échange et de la fraternité ».

Bon, y’a quand même une contrebasse, sois rassurée MCA93 !


Sigmund Freud
« En caressant Joffi, je me surprends souvent, moi qui ne suis pas du tout musicien à fredonner une aria de Dom Juan »

Je ne sais pas qui est Joffi, et je ne sais pas si c’est un compliment…

Bon Joffi étaient une chienne (la femelle du chien). Merci à Loïc pour l'info. Du coup ça devient franchement ambigu cette phrase non ?

Paul Klee
« Mozart se réfugie en tout et pour tout dans la moitié joyeuse de lui-même »

Antoine Hervé
« L’Ave verum : cette musique reste très actuelle. Elle fait écho à la désespérance de notre société »

Arnold Schönberg
« Il est véritablement incompréhensible que des musiciens, qui bien sûr, en savent toujours davantage que les théoriciens aient écrit des choses qui ne sont pas autorisées par l’esthétique. C’est bien le cas de "ce Mozart"... Mais les théoriciens lui ont aussi dit de son vivant quel chasseur de dissonnances il était et comme il ne s'était que trop souvent soumis à la manie d'écrire du laid, chose que, avec son talent, il n'avait vraiment pas besoin de faire. [...] Si c'est tellement laid, qui alors a raison ? L'esthéticien ou l'artiste ? L'histoire ne laisse aucun doute à ce sujet : celui qui a raison et qui aura toujours raison, c'est le créateur, même si c'est laid !»

Et, enfin, la parole délicieuse de WAM...
« Au-dessus de nous, il y a un violoniste ; au-dessous de nous, un maître de chant qui donne des leçons ; dans la dernière chambre contre la nôtre, il y a un hautboïste. C’est amusant pour composer ! Cela vous donne beaucoup d’idées. »

30.1.06

Criterium

Le Prof a eu du mal avec la Water Music à la sauce Cologne. Faut dire qu'en effet, les cornistes étaient merveilleux dans le rôle des canards.

Vint ensuite Didon et Enée de Purcel. Pas grand chose à dire sur l'orchestre. Mais sur son chef, Philippe Pierlot, oui... monsieur dirigeait avec un criterium (ou autre pousse mine) en guise de baguette. En concert, en direct à la radio & à la télé. Faut pas pousser (pas la mine, tout court). Pis, pour ce qu'il en faisait, il aurait tout aussi bien pu le poser. Il a peut-être un contrat de sponsoring avec une marque ? Il voulait encore mettre des notes sur sa partoche ?

Sinon, charmante Belinda.
Enée totalement inconsistant.
Didon qui faisait du gros son mais pas (du tout) d'émotion. J'ai rarement entendu Didon mourir aussi vite et aussi impassiblement. Finalement, ça ne doit pas être si terrible que ça.
Un haute-contre en guise de première sorcière. Très belle voix. Mais bon, c'est une sorcière pas Chérubin...
Seconde sorcière qui devait se dire, "bon faut que je fasse sorcière de temps en temps, mais comme y'a plein de gens (et d'agents ?) qui regardent et écoutent je vais leur montrer que j'ai une jolie voix". Bilan des courses on avait l'impression d'une sorcière totalement Schisophrène...

Etait-ce bien nécessaire ?

26.1.06

Shame on me (and crobes away!)

La honte de la Terre entière s'abatte sur moi...

Ce matin, à l'heure ou aurait pu blanchir la campagne (ce qui est rare en Seine-saint-denis et surtout à cette heure là, je me lève rarement à 7h le samedi), j'écoutais comme j'aime le faire l'excellente émission de Philippe Meyer sur France Inter, La prochaine fois, je vous le chanterai.

Visiblement, Gainsbourg était le fil conducteur. Et qu'entens-je, une version instrumentale (enfin au piano, tout simplement) de la célèbre chanson 'Jane B'. Et de me dire

  • Tiens, ça sonne vachement bien comme ça, c'est bien ficelé comme arrangement
  • Dis donc, je sais pas qui joue, mais ça c'est du bien beau piano, son sublime, touché délicat, sens du rubato remarquable.
  • Oh la jolie petite arabesque rajoutée... ça a de la gueule.

Et là, vlan, réveil brutal : "Vous venez d'entendre le 4eme prélude de Chopin interprété par Martha Argerich". Je me suis rarement senti aussi con (c'est dire...). J'avais repéré tout un tas de citations intégrales ou partielles d'oeuvres classiques dans les chansons de Gainsbourg (du Brahms, du Dvorak, du Chopin) mais je n'avais jamais repéré celle-ci.
Je crois que je suis bon pour m'acheter un enregistrement des préludes...

Sinon, le prof parle dans son blog de la base d'Alberti. Ca me donne l'occasion de rappeler un souvenir ému d'une masterclass de Leon Fleisher. Sonate de Mozart, Fleisher à la droite de l'élève doublant parfois la mélodie de la main gauche. Et la fameuse base... et de la lui faire bosser... plus comme-ci, comme cela etc... et là, changement, que dis-je, miracle. De l'importance des détails, et de la difficulté à bien faire ce qui semble pourtant très simple...

24.1.06















Mozart n'avait pas besoin de ça...

Le marketing et les vendeurs de n'importe quoi


la fin du Requiem de Mozart révélée par le manuscrit de Rio [...]
215 ans après avoir été composée, l'ultime oeuvre de Mozart livre enfin le mystère de sa conclusion...

Faut quand même pas pousser.

Tout ça pour 5 minutes de musique (totalement anecdotiques en plus) et même pas de Mozart mais de Sigismund Neukomm. Le pire, c'est que ça va se vendre. L'avantage c'est que cela confirme la piètre qualité de Malgoire et ses troupes. Tant pis pour eux, z'avaient qu'à pas se fourvoyer. Na !

Ah, paraît que dans la partoche de Neukomm y'a des tempi. Ca se trouve il connaissait autant Mozart que moi Ligeti alors qu'est-ce que ça peut bien faire... la belle affaire...

Pareil pour les éditeurs de la version Franz Beyer du même requiem. Et vas-y qu'on change 3 notes et qu'on ressort un nouveau matériel en... 2006... étonnant non ?

Sinon, les critiques musicaux semble avoir (enfin) réalisé que Georges Prètre a un goût musical plus que douteux et une gestique ridicule et gênante... il était temps...

Premier message


Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l'orage.

Jean Jaurès

Pour un premier message, je voulais citer un grand homme. Il nous manque. Il en manque de cette trempe...

Sinon, je suis content ce soir car le député UMP Christian Vanneste (ça rime avec funeste) a été condamné pour injures homophobes. "L'homosexualité est une menace pour la survie de l'humanité" (et la connerie ?), "Je critique les comportements, je dis qu'ils sont inférieurs moralement". (quelle morale ?).

Peut pas y avoir que des journées pourries...