22.4.06

Nouvelles lectures...

Sur les conseils (généralement) avisés du Professeur Koskenkorwa (pas de membre de l'Institut -ce qui est un véritable scandale de portée planétaire mais on se consolera en sachant que Debussy n'y a pas été admis non plus contrairement aux sous cités dans ce blog Petitgirard, Taddei, mais aussi d'en d'autres sections les merveilleux et inoubliables écrivains que sont Maurice Druon et Jean Dutour et la Secrétaire Perpétuelle qui voit des polygammes partout dans nos banlieues, en russe dans la lucarne russe. Ceci dit, le Pr. K. est honoré en Finlande tout même hein... nul n'est prohète en son pays pourtant sa barbe lui donne une bonne tête de prophète je trouve).... Ouh là, je m'égare, bref je me suis précipité (pas trop vite tout de même) dans une librairie pour acheter La prise de Makalé d'Andrea Camilleri (et deux autres... pour les suivants, je remercie d'avance le Prof. de bien vouloir me les prêter...).

En dépit de la joie que m'apportait le fait d'acquérir cette précieuse littérature, je scrutais les caisses... non pas pour repérer la file la plus courte mais pour voir si le sémillant Alex y était. Bingo. Je vous dit même pas comment j'ai choisi ma file d'attente (qui était comme par hasard la plus longue - la file bande d'obscènes personnages !). Bref, en attendant mon tour, je jetais un oeil à mes futurs achats et quand je relevais les yeux, le bellâtre avait été remplacé... Fichtre comme on dit dans le 93. Fin bon ça ne m'a pas empêché de repartir avec les bouquins que je n'ai pas jetés par terre de rage et de désespoir... Je m'égare à nouveau.

Je ne dirai pas la même chose que le Prof. K sur la prise de Makalé mais rappellerai juste cela se passe en Sicile en plein époque fasciste. Le jeune Michilino (6 ans) est doué de facultés intellectuelles et sexuelles hors du commun et élevé en bon fasciste et bon catholique. Ce livre relate ses aventures rocambolesques tout en dressant un portrait de la Sicile de l'époque. Se dégage une impression étrange. Livre magnifique qui se lit tout seul, langue truculente, situations à proprement parler surréalistes mais en même temps si vraies. Et si drôles. Enfin drôles ? Car, mis en perspectives avec les récentes déclarations du Cavaliere, désormais ancien Président du Conseil Italien, de son alliée la petite fille du Duce ('il vaut mieux être fasciste que pédé', dont acte), tout ceci prend du relief et devient, finalement très actuel et on peut se demander ce qui, au fond, a changé. Comme disait l'autre, il est toujours fécond le ventre...

Sinon, dans l'Opéra de Vigata (que je n'ai pas fini donc je ne risque pas de vous en dévoiler l'issue...), je retiens une page anthologique sur les mérites comparés de Ouagnère (Wagner), du Cygne de Busetto et de Bellini... Les musiciens apprécieront. Les amateurs d'opéra italien et anti-ouagnériens de base s'en réjouiront. Ceux qui pensent l'inverse pousseront des cris d'ofraie mais n'ont qu'à inverser le processus d'écriture pour assouvir leurs pulsions vengeresses enfouies voire refoulées.

NB : J'ajouterai à l'attention des esprits chafouins qui pourraient me qualifier de nostalgique du petit père des peuples que toute idéologie, religion lorsqu'elle devient totalitaire, intégriste, meurtrière me débecte et que je ne fais pas de hiérarchie dans l'horreur, qu'elle soit fasciste, nazie, soviétique, pétainiste, islamique, siono-fanatique, baroqueuse, brucknérienne (liste non exhaustive).

1 commentaire:

Emma a dit…

Ah oui, c'est très beau et très actuel la prise de Makalé, je suis bien d'accord, tiens!