11.3.06

Nouvelle salle ?

Dans le Figaro d’hier (j’ai la chance inouïe qu’on me l’amène avec mon petit déjeuner, si si…) j’ai lu deux bonnes nouvelles.

Enfin attention, comme on dit, un « tiens vaut mieux que deux tu l’auras ».

Déjà la salle Pleyel va rouvrir, désormais gérée par la Cité de la Musique ce qui est plutôt de bonne augure (je trouve). Espérons juste que l’acoustique sera au rendez-vous. Ca n’est pas vraiment une surprise, mais bon, ceux qui se sont tapé Mogador pendant quelques années peuvent toujours ce dire que cela pourra difficilement être pire !

La surprise vient du fait qu’on vient d’annoncer la construction à la Cité de la Musique d’un nouvel auditorium d’une capacité de 2 200 à 2 500 place. Celui-ci était déjà prévu depuis le lancement des travaux de la Cité de la Musique mais était devenue une véritable arlésienne depuis 1982 ! Comme Pierre Boulez, je suis « enthousiaste et sceptique à la fois » car la construction de cette salle avait été annoncée en 1993… mais jamais inscrite au budget.

Depuis, tout le monde était pour la construction d’une véritable salle de concert à Paris, mais les querelles portaient sur le lieu et, surtout, devinez sur quoi… le SOUS ! La ville de Paris, la Région Ile-de-France, l’Etat, tout le monde était pour mais pensait que c’était aux autres de payer… Donc là il paraît que c’est sur et certain.

J’en entends déjà râler dans les chaumières (des VIIIe et XVIe arrondissements) car, c’est bien connu, la porte de Patin est « inaccessible » (y’a pourtant le métro que je sache, le PC – le bus, pas le Parti ! – passe juste à côté), mais en fait, le gros problème c’est le quartier car figurez-vous que c’est un quartier po-pu-lai-re avec des gens-qui-font-peut-et-qui-pourrait-nous-voler-notre-sac-voire-nous-violer-dans-un-porche-de-ce-coin-mal-famé (en admettant qu’il y ait des volontaires pour se taper des vieilles rombières tout envisonées ou autre manteaudefourruredées…).

Et le Figaro de dire, je cite « Toutefois, située à l’extrémité est du parc de la Vilette […], dans une partie « dure » du XIXe arrondissement, cette infrastructure trouvera-t-elle son public ? Certes, elle sera construite à proximité de la Cité de la Musique et du CNSMD. Mais, pour atteindre des taux de remplissage satisfaisants, elle devra aussi être ouvert aux « voisins », selon Bertrand Delanoë, c’est-à-dire être suffisamment attractive pour fédérer la Seine-Saint-Denis et son public jeune ».

La belle affaire. Les habitants du 93 sont donc « jeunes » et, c’est sous-entendu, incultes. Pff, les clichés ont la peau aussi dure que celle des vielles rombières est ridée (ou botoxée, c’est au choix).

En tout cas, si cette salle devait voir le jour (en 2012), je serai ravi et, pour tout dire, je préfère le public de la Cité de la Musique à celui du TCE, de l’Opéra ou du Châtelet. Plus simple, moins de chichis. Puis, chose agréable, on peut aussi se restaurer sans pour autant dépenser des sommes astronomiques (pour du même pas bon) comme c’est le cas dans le voisinage des grands salles des beaux quartiers.

15 commentaires:

Anonyme a dit…

Je te trouve un tantinet sectaire : écrire "des vieilles rombières tout envisonées ou autre manteaudefourruredées" relève du même processus que celui que tu semble déplorer au sujet de Delanoë. Je ne vois pas écrit qu'il ait traité les jeunes du 9.3 d'incultes, le sous-entendu c'est toi qui le fais ou alors tu n'as pas cité les paroles en leur entier. De plus, je pense qu'on peut aussi être vieux et inculte.

MCA

Bassklar a dit…

je n'ai pas retranscrit l'intégralité de l'article mais vas faire un tour au théâtre des champs et tu me parleras de mixité sociale

Anonyme a dit…

Je ne te parle pas du théâtre des Champs, je te parle de ton propre amalgame qui consiste à écrire que si Delanoë parle des jeunes du 9.3, c'est forcément pour dire qu'ils sont incultes.
Bien qu'issue du 9.3, je connais le théâtre des Champs, merci.

Bassklar a dit…

Je ne doute pas une seconde que tu connaisses le TCE. Toujours est-il que l'article que je mentionnait, disait, entre les lignes, qu'une bonne partie du public "habituel" des grandes salles de concert rechignerait à se rendre dans ce lieu mal fréquenté puisque "dur".

Donc la remarque de Delanoë est à mettre en relation avec. Un amalgamme partout.

Anonyme a dit…

Alors autant le préciser d'office...

Bassklar a dit…

« Toutefois, située à l’extrémité est du parc de la Vilette […], dans une partie « dure » du XIXe arrondissement, cette infrastructure trouvera-t-elle son public ? »

C'était marqué dans mon message de départ...

Anonyme a dit…

Quand on dit "le 93 et son public jeune", on veut peut-être dire "le 93 dont son public jeune", ce qui annule le préjugé "les habitants du 93 sont des jeunes". Je ne vois pas non plus où ils sont traités d'incultes. Cela dit, ce dernier préjugé vient du fait qu'on ne voit effectivement pas beaucoup de "jeunes du 93" au concert, au théâtre ou aux expos, que ce soit au TCE ou au Théâtre des Bergeries (Noisy-le-Sec, 93, pour ceux qui ne connaissent pas).
Je serais presque tenté de dire que cette inculture n'est pas une idée si fausse que ça, à condition qu'elle ne soit exclusive ni aux jeunes, ni au 93 (je pourrais d’ailleurs en être un exemple, mais je me soigne).

Manque de mixité : la faute à qui ou à quoi ?

Une chose est sûre, c’est toujours plus ou moins le même public qui va au concert.

A propos du TCE ou de l'opéra, certes le public est moins "simple" qu'à la cité de la musique. D'un côté, c'est plutôt bourgeois, de l'autre plutôt BO-BO ? Pas tant de différence que ça, si ce n'est des vêtements style populaire, mais au prix d'un vison... Je sais que j'exagère, mais la cité de la musique n'est pas un exemple flagrant de mixité, alors qu’elle est dans un quartier populaire, et les "voisins du 93", même lorsqu’ils ne sont pas "jeunes", n’y affluent pas plus qu’ailleurs, alors qu’ils se promènent régulièrement dans le parc de la Villette, à deux pas.

Les tarifs, qu’on peut imaginer être un frein à la culture, y sont pourtant en moyenne beaucoup plus accessibles que dans beaucoup d’autres salles.
Mais il est aussi possible d'aller au TCE ou à l'Opéra pour 20 € (voire moins) (avec visibilité sur la scène) et de manger dans ces quartiers pour pas cher (il suffit de traverser la Seine en ce qui concerne le TCE). On n’y est même pas regardé de travers quand on ne porte pas de tenue élégante. Raymond Barre, qui dort moins au concert qu’au parlement, n’a même jamais relevé le trou dans mon jean sale. Mais peut-être était-il fasciné par l’état disons "avancé" de mes Doc Martens ?

Par ailleurs, la gratuité de l'opéra (par exemple) ne ferait pas venir un public très différent des habitués (il paraît même que ces derniers fuiraient les spectacles gratuits). À l’opposé, j'imagine beaucoup de gens qui ne mettraient pas un sou pour aller voir le meilleur orchestre du monde et qui seraient prêts à payer 60 € le dernier concert du groupe ou du chanteur à la mode (avec des conditions et une visibilité plus que douteuses).

Le problème ne vient donc pas du tarif.

Mais alors, le "peuple" aurait-il peut-être peur des quartiers et des rituels de "privilégiés" ? Au passage, Bastille est moins populaire que le 19è, mais plus que le 16è et ça n'empêche pas les rombières chères à Yann d'aller à l'Opéra.
Si les salles parisiennes (voire certaines de banlieue, en particulier les scènes nationales) et leur public habituel paraissent peu ouverts, un certain public potentiel de banlieue (voire aussi parisien) ne l'est pas plus et cultive lui aussi allègrement un certain nombre de préjugés (qui comme tous les préjugés naissent de l’ignorance et de la peur de la différence).

Ce peu de mixité est peut-être autant le fait du public qui va au spectacle, que de celui qui n’y va pas… Le bourgeois et l’homme du peuple (pour être manichéen) considèrent, chacun à leur façon, l’autre et ses habitudes comme un mythe et ça durera tant qu’un des deux continuera à se tenir systématiquement éloigné de l’autre. Le public du TCE ira donc plus facilement dans le 19ème quand les habitants du 19ème iront au TCE…

Dans une société qui prend, chaque jour un peu plus, l’habitude du tout-prêt, du tout-en-1, du tout-compris, du sans effort et du sans engagement, et dont une partie importante n’a pas la culture de la Culture, il n’est pas étonnant de voir que beaucoup se limitent à la simplicité de rester chez eux, dans leur petit monde, plutôt que d’essayer de faire l’effort de découvrir un nouvel univers. Sortir de cette bulle nécessite effectivement un petit effort : oser trouver un spectacle, acheter des billets et faire quelques dizaines de minutes de transport. Les media n’aident en rien, en décrivant toujours une certaine culture, que je vais appeler "classique", comme élitiste et en proposant comme alternative des choix parfois plus que douteux et pas forcément plus accessible financièrement. Ils sont par contre souvent plus accessibles intellectuellement, ce qui n’est pas pour déranger les publicitaires et leur besoin de temps de cerveau disponible…
Et ne parlons même pas de l’éducation nationale ou des politiques culturelles municipales, départementales, régionales, nationales, etc…

Sur ces bonnes paroles, je crois que c’est assez pour aujourd’hui. Sinon, je vais être en retard au concert de ce soir… à moins qu’il y ait quelque chose de bien sur TF1.

Bassklar a dit…

Evidemment que les sequanodionysiens ne sont pas "jeunes" par principe et par définition. Ils ne sont pas non plus incultes sauf à réduire la culture à ce qu'on voit dans les Musées ou qu'on entend au TCE, Châtelet etc. Je reconnais volontiers mon inculture totale en matière de rap, par exemple. Autant que je ne connais rien aux quatuors de Beethoven. Ca viendra peut-être un jour.

Je suis parfaitement avec toi Oren pour évacuer la question tarifaire, tout particulièrement pour les jeunes. Je citerai par exemple l'abo-jeunes de l'Orchestre de Paris qui offre de bonnes places : 25€ pour 5 concerts, on peut difficilement faire mieux. On peut aussi comparer aussi les tarifs des concerts de musique classique au prix d'une place de cinéma, de la dernière paire de chaussures qu'il faudrait avoir, des grand'messes soit disant populaires au stade de France où Carmen c'est le point rouge là-bas au fond, avec son merdique avec échos de l'A1. 60€ minimum. Dont acte.

Quant au public du TCE (Châtelet, Opéra National de Paris, anciennement Pleyel) il est peut-être moins "bobo" et plus vison que celui de la Cité de la Musique mais, malheureusement, je vais être dûr, j'ai souvent le sentiment que beaucoup viennent au concert par pûre convenance, habitude ou reflexe social. Il suffit parfois d'écouter les conversations au parterre lorsqu'on y est. Il me semble que celui de la cité de la musique, tout bobo qu'il serait, a plus tendance à venir pour la musique, d'ailleurs on y touse beaucoup moins pendant les concerts...

Effectivement, je suis d'accord il faut savoir sortir de sa bulle et ça marche dans les deux sens. Que font nos institutions pour attirer un nouveau public. Pour bien en connaître une je sais qu'ils s'y essaient mais que certains vieux démons sont encore présents. Heureusement les équipes changent et cherchent de nouvelles formules. Espérons que cela marche.

Ceci dit, quelques institutions phares ne PEUVENT PAS tout faire. Et là se pose la question de l'éducation, du travail sur le terrain, oserais-je dire éducation populaire sans me faire taxer de Stalinisme ? Je connais quelque structure qui le fait de temps à autres et ça marche. Mais ça demande du temps, de l'énergie, de la volonté. Mais ça marche. Sauf qu'à le faire seul dans son coin c'est bien, c'est louable mais tant que cela ne sera pas généralisé...

On notera d'ailleurs que la Cité de la Musique offre des prestations à l'usage des scolaires absolument géniales. A des tarifs à peine croyables tant ils sont bas. Génial oui. Mais ultra complet. Comme quoi la demande existe. Je pourrais vous parler de l'expérience d'un de mes amis directeur d'école primaire qui y a accompagné des élèves lors d'ateliers axés autour de la musique de Ligeti. ELITISTE va-t-on hurler... Que c'est-il passé ? Les mômes ont ADORE, les instits ont, par contre, souvent trouvé que ce n'était pas de la musique, une fumisterie, une imposture. Bref n'importe qui pourrait le faire, comme n'importe qui pourrait faire un Picasso...

Quant aux médias... est-il besoin de commenter.

Sinon pour en revenir au point de départ de ce fil ? Un article du Figaro où les propos des uns et des autres étaient allégremment caviardés et replongés dans un contexte Figaresque dans tout ce que ce journal représente d'ouverture sur le monde et la société. Les mêmes propos rapportés par Le Monde, dans un article que j'ai lu plus tard, prenaient tout de suite une autre portée...

Anonyme a dit…

Je suis entièrement d'accord à propos du public de convenance. Je croyais en avoir dit 2 mots, mais apparemment non. Quand je parlais des rituels de priviligiés, je pensais un peu à ça.

D'accord aussi sur le principe d'une éducation qu'elle soit appelée populaire ou autrement. Le principal étant que la culture soit naturelle, accessible et attirante pour le plus grand nombre.

Ca me fait penser à une discussion que j'ai eue hier soir à propos de la culture (en particulier musicale classique) dans les autres pays européens. Il semble que la France soit vraiment un cas à part. Nos voisins anglais, allemands, scandinaves, espagnols voire russes ont des conservatoires remplis, se permettent d'y monter des orchestres conséquents et de bon niveau. Tout ça va de pair évidemment avec un nombre d'orchestres ou de troupes d'opéra professionnels incomparable avec ce qui existe chez nous (Allemagne en particulier). Sans parler des salles de concerts de qualité.

Quand on voit la difficulté d'avoir quinze violons réguliers (présence et sérieux du travail) dans un orchestre départemental séquano-dionysien dont je tairais le nom... Y'a du boulot !

Si seulement la musique et l'art en général étaient aussi valorisés que le sport...

Pour conclure là-dessus, une petite citation du maire d'une ville s'adressant à une chanteuse qui vient de donner un concert (avec l'orchestre séquano-dionysien dont je parlais) : "Bravo ! C'est réellement un exploit sportif de haut niveau." (il le répétera 3 fois de suite avant de se rendre compte qu'il n'a rien à ajouter)

Anonyme a dit…

"Quand on voit la difficulté d'avoir quinze violons réguliers (présence et sérieux du travail) dans un orchestre départemental séquano-dionysien dont je tairais le nom... Y'a du boulot !"

C'est sûr qu'en ce qui concerne l'assiduité et le travail... Mais d'un autre côté, pb de transports (les plus assidus n'ont-ils pas leurs propres moyens de transports, ou ne sont-ils pas co-voiturés ou n'habitent-ils pas à côté) et que fait-on pour fixer les instrumentistes, leur donner envie de venir et surtout de rester ? Comment se fait-il que certains orchestres croissent et prospèrent et pas d'autres ?
Le manque de participation est une excuse mais, à mon humble avis, pas la seule.

Anonyme a dit…

A mariecontrebasse :

Le transport n'est pas le problème. Noisy est une des villes les mieux desservies du 9-3 et est accessible à peu près depuis partout. C'est d'autant moins un problème quand on connaît la provenance et les moyens de locomotion des musiciens (en particulier des moins assidus). J'ai connu une époque où certains venaient de Villetanneuse ou Epinay chaque samedi en transport, alors que ce n'est pas ce qu'il y a de plus simple (exception à la règle "Noisy est accessible"). J'en connais encore qui berlingotent 160 km chaque samedi, sauf grippe aviaire en phase terminale ou apocalypse nucléaire.

Et pourquoi que ces gens-là viennent ou venaient ? Pour faire de la musique, non ? Ce n'est pas une motivation suffisante ? Apparemment ça ne l'est malheureusement plus.

Quant aux orchestres qui prospèrent, des noms vite !!! Parce qu'autour de moi, j'ai l'impression que tous les ensembles amateurs (même ceux des conservatoires) connaissent les mêmes problèmes.

"Le manque de participation est une excuse mais, à mon humble avis, pas la seule."
Certes, mais quoi exactement ? Ca pourra aider.

Merci.

Anonyme a dit…

Ben l'ennui tiens ! Non pas sur le répertoire (et d'une je ne vais pas non plus péter plus haut que je n'ai mon.. chevalet, et de deux, tant plus que tu joues tant meilleur que c'est), mais que se passe t-il après les répètes?

Rien.....

J'ai connu des fêtes, des anniversaires, des stages...

Maintenant, que dalle : tu joues, tu ranges ton instrument et tu te casses. Et combien de fois ai-je entendu "dommage, il ne se passe rien, il n'y a pas de vie dans cet orchestre, ça va finir par ressembler à un orchestre de cachetonneurs".

Il y a certainement une dose d'exagération dans ces propros, néanmoins le fond reste le même : les gens s'ennuient et donc ne viennent plus.

Ceci étant, j'imagine bien qu'on ne peut contenter à la fois le roi et son père !

Anonyme a dit…

Tout ceci ressemble à un cercle vicieux.

Les musiciens sont moins motivés donc j'ai pas envie de me faire ch... à organiser quoi que ce soit (sur des périodes où de plus j'ai souvent des projets persos intéressants qui me sont proposés ; c'est très égoïste, je sais). Et du coup la motivation des musiciens n'augmente pas. J'ai effectivement conscience du problème et j'avoue que les quelques râtés de ces dernières années n'aident pas.

Ceci dit, les gens qui partent juste après la répétition pourraient déjà par exemple rester avec nous qui partageons un petit moment de convivialité-café-demi-entrecôte (pour Nico). Certains n'aident même pas à ranger.

Quand je vois le peu de personnes qui m'ont répondu quant au spectacle avec Oposito (7 en tout !), tu comprends peut-être mon manque d'envie. Alors que ça change de la routine.

Mais peut-être n'ont-ils pas vu qu'il fallait tourner la page. ;-)

Bassklar a dit…

Ca va peut-être passer pour du conformisme de bas étage ou du moralisme (ce qui m'irait fort mal) mais en ce qui me concerne je fais en sorte de faire le boulot pour lequel je suis payé, dans lequel j'ai des choses +/- intéressantes, +/- motivantes à faire mais somme toute on ne me demande pas mon avis. Et je ne suis pas martyrisé, c'est le lot de la plupart de celles et ceux qui ont la chance d'avoir du boulot.

J'ai A CÔTE du boulot des activités personnelles assez nombreuses. J'arrive à concilier les deux en ayant la chance de bénéficier d'une grande liberté d'organisation de mon travail mais au final, c'est le faire correctement ce pour quoi on me rémunère qui passe avant le reste. Avec parfois des frustrations de devoir refuser telle ou telle chose.

Quant au fait que certains ne viennent pas au pot, ils vont peut être ailleurs, ils ont peut être autre chose à faire. Tj est-il qu'on n'a jamais exclu qui que ce soit.

Puis sur l'aide au rangement, on n'y peut rien si certains on grandi mais n'ont pas été élevés.

Pour revenir à l'orchestre qui tourne j'en ai fréquenté certains qui n'avaient pas d'activités conviviales post-répétition horaires obligent !!

Anonyme a dit…

Me voici de retour de 2 jours passés au calme à la campagne, (presque) sans téléphone, sans internet, radio ou télévision, voisins bruyants, fous du volants ou du guidon, malade du klaxon ou du fagott, quasi coupé du monde, l'esprit en paix, etc...

Et que vois-je à mon retour ? Des commentaires sur ce que devrait faire un agent de développement culturel pour justifier son salaire ! De quoi faire disparaître immédiatement tous les paysages champêtres dans ma petite mémoire d'emploi-jeune.

Alors oui, j'ai la chance d'avoir un travail (même pas un CPE) et d'être payé pour ça (encore heureux, n'est-ce pas Yann ?). Oui, il y a des choses plus ou moins intéressantes à faire dans ce travail, et je les fais toutes. Je ne rechigne pas non plus à être disponible environ 45 samedis, dimanches ou soirées par an pour les répétitions et concerts, sur les 52 semaines et des poussières de notre calendrier, sans être payé plus que les 35 heures hebdomadaires prévues par mon contrat. Je ne compte pas mes heures et il m'arrive aussi d'en passer certaines le soir ou le week-end (hors répétitions ou concerts) à travailler. Sans parler de l'utilisation de mon véhicule ou de mon téléphone personnels (j'avoue me faire rembourser des frais kilométriques depuis peu pour les concerts). Ou encore des appels des musiciens le soir ou le week-end sur ce même portable pour des choses concernant l'orchestre (ça continue malgré mes demandes). Depuis janvier 2000 (mes débuts à l'administration de l'orchestre), on peut compter mes absences sur les doigts de la main, toujours à des moments qui ne dérangent pas et en me débrouillant pour que tout fonctionne sans être présent. Malgré ce que j'ai dit dans un message précédent, je ne crois pas être le prototype de celui qui favorise ses activités persos au détriment de son travail ; je sacrifie plutôt beaucoup de choses personnelles pour la JPSSD. Merci aux chefs et aux musiciens réguliers qui en font autant, bénévolement et depuis bien plus longtemps pour certains...

Comprenez peut-être à ce moment-là que je puisse aussi ne pas (plus) avoir l'envie d'en faire beaucoup plus...

J'avoue cependant que des activités autres que les classiques concerts me semblent pouvoir faire du bien, même si, de mémoire, les périodes entourant le dernier stage en 2001 n'ont pas été si différentes de maintenant niveau effectif. Nous connaissons des problèmes d'effectifs et d'irrégularité en particulier depuis début 2001 (après la 9ème de Beethoven), malgré ce fameux dernier stage en juillet de la même année (lui aussi avec un effectif assez maigrichon).

Les râtés de la Sicile, de la tournée 2005 ou autres petites choses ne m'ont pas aidé non plus à aller de l'avant. Je souhaitais pourtant faire un stage cet été, mais la vie a fait que, pour une fois, j'ai favorisé autre chose que l'orchestre à une période où j'aurais pu organiser cet événement.

Ceci reste entre nous pour l'instant, mais devant une telle demande (j'ai cru voir 3 millions de personnes dans la rue), je propose que nous fêtions la fin d'année ensemble (tout l'orchestre), avant de recommencer une année où les "détails" si critiqués pourraient être remplacés par des week-ends (musicaux) à la campagne, permettant un vrai travail autonome par pupitre. Dans l'attente d'un stage...

En espérant que les participants ne se limiteront pas aux 3 personnes qui me demandent concrètement des stages, fêtes ou autres, même si d'un point de vue personnel je les apprécie.

Sur ce, je vais être en retard pour une activité perso, donc j'y vais...