4.5.06

3 mai 1936 - 3 mai 2006

70 ans. Il y a 70 ans, le Front Populaire gagnait les élections. A celles et ceux qui penseraient que celà n'a aucune importance, je rappelerais, à toutes fins utiles, que c'est ce gouvernement qui a instauré les congés payés, par exemple. Et il y a eu d'autres. Bizarrement, même les personnes qui disent que "ceux qui veulent travailler plus pour gagner plus doivent pouvoir le faire" sont toutefois assez contents en général de partir en vacances... non ?

Enfin, il est toujours intéressant de mettre les choses en perspective. De voir les acquis sociaux obtenus par nos anciens, parents, grands-parents, avec le Front Populaire, avec le programme lu Conseil National de la Résistance lors de la libération... autant de choses (retraites, sécurité sociale, code du travail, CPE, CNE, bientôt un contrat par personne, soyons fous...) qui sont les unes après les autres détricotées avec plus ou moins de finesse et/ou de succès par notre cher gouvernement UMP, Sarkozy, Villepin, Chirac en tête et dans le désordre.

En tout cas, dans les deux cas, en 1936 comme en 2006, la mobilisation populaire aura été déterminante, notamment celle de la jeunesse.

La situation était toutefois différente. Un jeune de 1936 n'est pas un jeune de 2006. Souvent à l'époque on commençait à travailler à 14 ans voire 12 ans et on votait à partir de 21 ans. Etrangement ça devait donner une forme de recul. Ca me laisse songeur... En tout cas je ne suis pas pour mettre les jeunes au travail à 12 ans ni repousser l'âge du droit de vote !!!

Et se rappeler aussi, que si en 1936 les femmes n'avaient pas le droit de vote, elles ont joué un rôle essentiel dans les mouvements populaires, les manifestations dont l'influence sur le résultat des élections, l'action du gouvernements de l'époque ont été déterminants.

29.4.06

Abbado !!

Jeudi soir, Théâtre du Châtetet, Paris.
Mahler JugendOrchester, dir. Claudio Abbado.
Schoenberg : Pélléas et Mélisande
Mahler : 4ème symphonie

Je n'irai pas par quatre chemins. Ce fut exceptionnel.
Orchestre en état de grâce et dirigé par un Abbado divin de classe d'élégance, de précision.

Remarquable travail d'orchestre car obtenir une telle cohésion, un tel son d'ensemble avec une formation qui réunit des individualités de temps à autre relève du défit. Relevé haut la main. On pourrait citer tel ou tel soliste, tous d'un niveau remarquable mais surtout c'est le son d'ensemble qui frappe, par sa cohérence, le jeu de pupitre (cordes, petites harmonie, cuivres...). Remarquable travail d'orchestre aussi de part la maîtrise absolue des équilibres. Exemple parfait pour illustrer ce qu'est une mélodie de timbres. Vraiment stupéfiant. Maîtrise aussi dans le fait de ne jamais tomber dans le "bruit, le gras" alors que les effectifs de Pélléas le permettraient facilement... Obtenir une telle transparence avec 11 contrebasses et 16 violoncelles c'est pas gagné d'avance.

Bon vous me direz, je ne parle que de technique. Mais musicalement c'était à pleurer. Un pélléas totalement idiomatique dans tout ce que cela de post romantique sans pour autant en faire des tonnes. Les thèmes et motifs parfaitement mis en valeurs, une construction d'ensemble irréprochable. Je ne m'étendrai guère sur cette pièce que je n'avais pas réentendue depuis (au moins...).

Quatrième de Mahler. Là, j'avoue du grand art. Tempo assez allant dans le 1er mouvement mais respect absolu de la partition, des indications de Mahler. Tous les accents y sont, les nuances les plus raffinées du monde, le sourire du premier mouvement, les passages plus inquiétants. Tout je vous dit. Scherzo sarcastisque à souhait mais pas carricatural. Mouvement lent éthéré au possible dans le début d'une transparence à faire pleurer n'importe qui. Et une gradation au long du mouvement parfaite. Finale remarquable aussis. La chanteuse, même si on regrettera toujours Edith Matthis en sa prime jeunesse, s'en sort plus qu'honorablement, surtout dans la partie finale où elle nous transporte au paradis. Accompagnement idoine.

Jamais d'effets gratuits. Jamais d'affecterie. LA CLASSE au sens premier du terme.

Un Abbado transfiguré quand on pense à ses dernières années Berlinoises.

Merci Maestro. Merci les jeunes.

PS1 : Si les inconditionnels de Walter, Weingartner, Furt qui pensent que rien n'a été fait de bon depuis sont pas d'accord, tant pis pour eux, z'auraient du venir au concert ce décrasser les oreilles
PS2 : à l'attention des orchestres français dont on se demande parfois dans combien de temps le musicien (la musicienne) va tomber de sa chaise, pourquoi leur archet est si long alors qu'ils n'en utilisent que 5 cm... allez voir cet orchestre, regardez-les jouer et vous comprendrez des choses, je pense...

22.4.06

Questione per i coglioni

Vu que d'aucuns estiment que si on n'est pas smicard, qui si à la chance d'être dans la classe moyenne donc un nanti, il est inadmissible d'être communiste (ça va des gentils taquins que je taquine en retour aux crétins des alpes ou d'ailleurs)...

Est-il légitime, de le rester ou de le devenir lorsqu'on se fait lourder par son employeur et qu'on se retrouve au chômage ?

Sinon, en lien avec le message précédent juste une petite image provenant de la Cathédrale de Grenade (en Espagne). Enfin l'une des deux placées de part et d'autre du Maître Autel. "A la mémoire de nos prêtres immolés par le marxisme". Pas un mot pour celles et ceux qui ont été tués, torturés, emprisonnés par les Franquistes, sans parler des années qui ont suivi, et notamment des prêtres républicains eux aussi passés par les armes... Photo prise en 2004... Outre l'aspect choquant d'une telle plaque, je veux bien qu'on reconnaise la puissance de la pensée marxiste, mais bon que l'idée elle seule arrive à immoler c'est carrément fort. "Immolés par les ignobles marxistes avec une faucille dans une main, un marteau dans l'autre et un couteau entre les dents" eût été plus approprié non ?

Nouvelles lectures...

Sur les conseils (généralement) avisés du Professeur Koskenkorwa (pas de membre de l'Institut -ce qui est un véritable scandale de portée planétaire mais on se consolera en sachant que Debussy n'y a pas été admis non plus contrairement aux sous cités dans ce blog Petitgirard, Taddei, mais aussi d'en d'autres sections les merveilleux et inoubliables écrivains que sont Maurice Druon et Jean Dutour et la Secrétaire Perpétuelle qui voit des polygammes partout dans nos banlieues, en russe dans la lucarne russe. Ceci dit, le Pr. K. est honoré en Finlande tout même hein... nul n'est prohète en son pays pourtant sa barbe lui donne une bonne tête de prophète je trouve).... Ouh là, je m'égare, bref je me suis précipité (pas trop vite tout de même) dans une librairie pour acheter La prise de Makalé d'Andrea Camilleri (et deux autres... pour les suivants, je remercie d'avance le Prof. de bien vouloir me les prêter...).

En dépit de la joie que m'apportait le fait d'acquérir cette précieuse littérature, je scrutais les caisses... non pas pour repérer la file la plus courte mais pour voir si le sémillant Alex y était. Bingo. Je vous dit même pas comment j'ai choisi ma file d'attente (qui était comme par hasard la plus longue - la file bande d'obscènes personnages !). Bref, en attendant mon tour, je jetais un oeil à mes futurs achats et quand je relevais les yeux, le bellâtre avait été remplacé... Fichtre comme on dit dans le 93. Fin bon ça ne m'a pas empêché de repartir avec les bouquins que je n'ai pas jetés par terre de rage et de désespoir... Je m'égare à nouveau.

Je ne dirai pas la même chose que le Prof. K sur la prise de Makalé mais rappellerai juste cela se passe en Sicile en plein époque fasciste. Le jeune Michilino (6 ans) est doué de facultés intellectuelles et sexuelles hors du commun et élevé en bon fasciste et bon catholique. Ce livre relate ses aventures rocambolesques tout en dressant un portrait de la Sicile de l'époque. Se dégage une impression étrange. Livre magnifique qui se lit tout seul, langue truculente, situations à proprement parler surréalistes mais en même temps si vraies. Et si drôles. Enfin drôles ? Car, mis en perspectives avec les récentes déclarations du Cavaliere, désormais ancien Président du Conseil Italien, de son alliée la petite fille du Duce ('il vaut mieux être fasciste que pédé', dont acte), tout ceci prend du relief et devient, finalement très actuel et on peut se demander ce qui, au fond, a changé. Comme disait l'autre, il est toujours fécond le ventre...

Sinon, dans l'Opéra de Vigata (que je n'ai pas fini donc je ne risque pas de vous en dévoiler l'issue...), je retiens une page anthologique sur les mérites comparés de Ouagnère (Wagner), du Cygne de Busetto et de Bellini... Les musiciens apprécieront. Les amateurs d'opéra italien et anti-ouagnériens de base s'en réjouiront. Ceux qui pensent l'inverse pousseront des cris d'ofraie mais n'ont qu'à inverser le processus d'écriture pour assouvir leurs pulsions vengeresses enfouies voire refoulées.

NB : J'ajouterai à l'attention des esprits chafouins qui pourraient me qualifier de nostalgique du petit père des peuples que toute idéologie, religion lorsqu'elle devient totalitaire, intégriste, meurtrière me débecte et que je ne fais pas de hiérarchie dans l'horreur, qu'elle soit fasciste, nazie, soviétique, pétainiste, islamique, siono-fanatique, baroqueuse, brucknérienne (liste non exhaustive).

13.4.06

Brahms, Schumann, St Saëns, Boulanger, Schmitt, et le désormais fameux orgue du 104

Le WE dernier, journées portes ouvertes à Radio-France autour de la musique sacrée.

Honteusement (ça c'est pour la forme), je quitte à l'avance la répétition de la JPSSD pour rejoindre la maison ronde (que ceux qui disent que la Cité de la Musique est inaccessible me fassent part de leurs commentaires sur ce lieu...)

Premier concert. Les Cris de Paris, ensemble vocal semi-professionnel élargi à 32 voix pour l'occasion, et dirigé par Geoffroy Jourdain donne en première partie la Missa Sacra de Schumann (version pour choeur et orgue). Oeuvre presque jamais donnée, car jugée faible. Ben franchement j'aimerais bien être plus souvent faible de la sorte. Kyrie de très belle tenue, Gloria plus qu'honnête, Credo comme beaucoup d'autres (un tunnel), joli offertoire. Mais on retiendra surtout un Sanctus et un Agnus de toute beauté. Vraiment admirable.

En seconde partie, Brahms. Merveilleux op. 74 (Warum et O Heiland) où Brahms fait preuve d'un sens remarquable de l'écriture pour choeur a capella, avec son style inimitable tout en nous rappelant au passage que sans Bach, sans Schütz rien n'aurait été pareil... L'orgue joue ensuite, seul, une paraphrase sur le choral servant de base à O Heiland, puis accompagne Les Cris de Paris dans le sublime Geistlicheslied (aaaah la dernière page....). Vient ensuite l'opus 109 pour double choeur a capella écriture moins intéressante je trouve mais certes plus démonstrative disons.

Je ne peux que saluer la remarquable prestation des Cris de Paris. Couleurs, justesse, cohésion, homogénéïté. Toute cela n'est à l'évidence pas étranger au talent de Geoffroy Jourdain dont la direction à la fois souple et précise nous livre une lecture d'une grande limpidité et touchante de ces oeuvres, méconnues pour Schumann, des piliers du répertoire pour Brahms. Le choeur répond comme un seul homme à ses sollicitations. Tout ceci nous montre que depuis quelques années nous avons en France de vrais chefs de choeur ce qui change de nombre d'autres qui officient en ce domaine à défaut d'autre chose ou d'organistes reconvertis. Ouf ! Pourvu que ça dure...

Pause.

Second Concert. National de France, Choeur de Radio France, quatuor de solistes pour le Déluge de Saint-Saëns. On sera reconnaissant à Yan-Pascal Tortelier d'avoir fait remarquablement sonner l'orchestre et le choeur à l'évidence dans un bon jour. Et de maintenir les équilibres sonores ce qui n'était pas évident surtout dans l'auditorium Olivier Messiaen fort petit pour un tel volume sonore... Visiblement à l'aise dans cette musique, certains passages auraient -à mon sens- mérité plus de respiration, l'interlude central du déluge qui fait penser à Lohengrin était dégraissé (et tant mieux c'est du St Saëns, pas du Wagner) mais un poil hâtif tout de même. On saluera la remarquable prestation de la Soprano (Sophie Marin-Degor) dans la dernière partie, celle tu ténor (Sébastien Guèze) en dépit de quelques accrocs. On aurait pu préféré une basse plutôt qu'un baryton pour incarner Dieu mais le timbre de Renaud Delaigue était fort agréable et les lignes bien conduites. Toutefois, on peut se demander pourquoi seul lui roulait les "r" et pas les autres... Quant à la mezzo (?), à défaut de l'entendre, on la voyait puisqu'elle était toute vétue de rouge ce qui contrastait avec la sobriété des autres tenues (le contraste vaut pour la tenue vestimentaire ET musicale).

Ensuite le Pie Jesu de Lili Boulanger pièce visiblement émouvante mais desservie par Ingrid Perruche qui y semblait peu à l'aise, la voix peut être un peu trop large pour cette pièce et un orgue à la fois moche et trop présent. D'aucuns diront que la sécheresse de l'acoustique n'aide pas...

Finalement, le Psaume XLVII de Florent Schmitt. On aime ou on déteste. Ingrid Perruche fait cette fois preuve d'une formidable tenue et l'ensemble des forces réunies (c'est le cas de le dire) donnent une lecture brillante de cette oeuvre qui ne l'est pas moins ! On saura gré à Y-P Tortelier d'avoir autant que faire se peut maintenu les équilibres sonores (ce qui est loin d'être gagné, surtout dans une telle salle), et donné une lecture claire et parfaitement en place de cette partition complexe. Et finalement, dans l'esprit. Bien !

Venons en enfin à l'orgue. Thierry Beauvert nouveau directeur de la musique de Radio France en a annoncé la vente (et la construction d'un nouveau). J'ai du mal à comprendre ceux qui s'en offusquent. Ces deux concerts ont donné l'occasion d'entendre cet instrument en accompagnement, en solo, en plein jeu ou dans des registrations bien plus intimistes. Au final ça sonne comme un bontempi... un Nokia ou un Samsung... beurk....

D'où deux question : qui donc va acheter l'orgue du studio 104 ? Le nouvel orgue doit-il être construit à la maison de la Radio en son nouvel auditorium ou dans la nouvelle salle de la cité de la Musique ?

5.4.06

Die Tragödie von drei Millionen (und sogar ein wenig mehr)

Après Kurt Weill et son Opéra de quat'sous, Villepin et consorts ont décidé de jouer leur partition avec quelques dissonances d'originie magayares skarkozy-uhèmepéesques... Toujours est-il qu'on ne sait pas s'il faut rire ou pleurer... Alors, je ne dis rien car j'en ai marre d'écrire là-dessus... donc juste quelques photos.

Pas de photos de foule, y'a des journaux pour cela et un super site :
www.phototheque.org

Quelques camarades Noiséens (dont un assimilé)


Nicolas, Gilles Garnier (notre conseiller général à nous !), Bruno au premier plan. Au second plan, Julien (l'assimilé Noiséen), Cyrille et Stéphane (un peu caché...). En très caché (ou plein cadre si vous arrivez à tourner la tête sur le Web), ma pomme. (en rouge les corrections sinon je vais me faire tuer !!)

Je rappelle que certains des salariés de l'Opéra sont en grève (cf. message précédent).


Une affiche collée sur un abribus avec, peut-être, le prix du slogan le plus spirituel (mais somme toute pragmatique bien qu'on pourraît en déduire que le libéralisme ça pourraît éventuellement être bien...)

Sinon, les men in black du pupitre de clarinette de la JPSSD, Renaud et ma pomme, deux manifestants d'hier...

Et, enfin, pour finir, et histoire de nous rassurer (?), la dernière Berlusconn(er)i(e) : "j'ai trop trop d'estime pour les italiens pour penser qu'ils puissent être couillons au point de voter contre leurs intérêts...". Les électeurs de gauche apprécieront...

3.4.06

Deux membres

En ces temps troublés (par les grèves ou par l'arrogance du MEDEF, du gouvernement ou par notre abracadabrantesque président sans majuscule), Monsieur Laurent Petitgirard-compositeur-chef-d'orchestre-ancien-président-de-la-SACEM et, surtout membre de l'insitut s'est fendu d'une lettre ouverte aux techniciens de l'Opéra Bastille qui ont osé, les saboteurs, faire grève le jour de la première de l'opéra Adriana Mater de Kaija Saariaho sur un livret d'Amin Maalouf.


Lettre ouverte toute pleine de corporatisme et peut-être de comcompositeur un brin déçu d'être persécuté par la "côterie" Boulezienne ce qui explique qu'il serait si peu demandé... enfin il est quand même membre...

Plus de détails désopilants sur le forum d'abeille musique, et bien entendu les commentaires du professeur K.

Et en parlant d'Institut, une pensée émue pour ce pauvre Jacques Taddei dont leur seul souvenir que laissera son passage à la direction de la Musique à Radio France sera... les commentaires affligés qui ont fait suite la nomination de cet éminent membre de l'Institut.

Lui, je le mets en grand, car vraiment, il l'est... Bernadette Chirac vous le confirmera.

30.3.06

Ravel


Comme je le disais dans un mail précédent, j'ai lu récemment le Ravel de Jean Echenoz publié aux éditions de Minuit.

Merveille de petit livre. Concis, bien écrit, personnage de Ravel bien caractérisé. Maintenant j'ai une folle envie de me replonger dans sa musique (j'ai commencé par Gaspard de la nuit, enfin non c'est pas vrai, par le Jardin Féérique de Ma mère l'oye qui me fait fondre à tous les coups).

Envie aussi de lire un bio de Ravel...

Pour en revenir au livre, ça se lit tout seul et Echenoz utilise des procédés littéraires assez intéressants pour illustrer la fin de vie de Ravel qui perdait la mémoire... Le récit devient de plus en plus hâché, les phrases de plus en plus lapidaires.

Vraiment très bon. Et pas long. Et pas pédant. Et pas cher.

23.3.06

Fallait oser (et un peu de Ravel)

Et voici la dernière de Laurence Parisot, nouvelle présidente du MEDEF.

"La vie, la santé, l'amour sont précaires. Pourquoi le travail échapperait-il à cette loi ?"

Fallait oser. Le masque (si tant est qu'il y en ait eu un -très petit-) est tombé...

"Les cons ça osent tout,c'est même à ça qu'on les reconnait."

"Quand on mettra les cons sur orbite, t'as pas fini de tourner!"

Voilà deux citations de Audiard auxquelles cela me fait penser. Ca marche aussi pour les femmes. La parité n'a pas que du bon.

Sinon je viens de commencer le livre Ravel de Jean Echenoz. Ca me plaît beaucoup pour le moment. Et ça fait du bien par les temps qui courrent. Je vous en reparlerai plus tard.

21.3.06

CPE again and again

Bon, visiblement notre cher premier ministre ne comprend rien, ne voit rien, n'entend rien. Il devrait peut-être aller visiter un ophtalmo et un ORL (j'espère qu'il a bien pensé à désigner son médecin traitant car sinon il va être mal remboursé le pauvre, en plus y'a même plus les fonds secrets... zut alors !).

Sarkozy, lui, dans un élan de solidarité gouvernementalo-majoritaire n'est plus "que ministre de l'intérieur". Tiens, il aurait décidé de se taire...

Sinon, avant quelques photos de la belle manif de samedi, le soutien fort innatendu de nulle autre que... Sharon Stone... si si...

"La loi est clairement inadaptée (...) Les gens ont le droit de savoir pourquoi ils sont embauchés ou virés. Je comprends tout à fait les raisons des manifestations. Il n'est pas juste de se servir de la faiblesse [des gens qui sont] au chômage".

Et d'ajouter,

"Même si je suis blonde ou peut-être parce que je suis blonde, je me bats pour ces choses évidentes".

Ce qui témoigne, en plus d'un certain sens de l'auto-dérision.

Sinon, Bush aurait déclaré qu'il ne fallait pas trop regarder la télé et ne pas croire tout ce qu'on y disait. Sauf sur Fox News peut-être ?



16.3.06

Jef Gravis

Les rencontres sont – parmi d’autres choses – le sel de la vie.
La semaine dernière j’ai rencontré Jef Gravis.
Puis, j’ai rencontré ses œuvres tout aussi riches et intéressantes que leur créateur.
Si Jef Gravis a créé beaucoup d’œuvres purement picturales comme Ho Bo, ci-contre, son travail utilise désormais le sel comme élément structurant de ses créations qui, du fait des ses propriétés oxydantes, deviennent des œuvres évolutives.

«Pour toutes ces séries d'emboîtages, le sel, au contact du fer (principe actif modifiant la substance inerte), reste l'ingrédient principal de fabrication. Laisser faire ce qui advient, attendre que le temps fasse son oeuvre : le temps qu'il fait, le temps qui passe...»
Empreintes



« Dans le travail de Jef Gravis, le regard du spectateur est attiré non seulement par le signe et son altération mais par le processus de cette dernière. En effet, la présence invisible du métal, fer ou eau de cuivre, gisant au coeur du sel et l'oxydation qui fait son chemin, révèlent en surface le signe d'abord occulté, transpirant l'oxyde à travers cette minéralité statique. S'ensuit un temps long de pigmentation colorée du grain : de jaune soufre virant à l'ocre orangé puis au brun terre d'ombre...
Cette empreinte du temps ne se stabilisera qu'au terme de l'épuisement ionique de l'oxyde ferreux. C'est une trace en mouvement. »
Vincent Espagne


Et laissons l’artiste parler lui-même…

En 1995, Pascal LETELLIER, auteur d'écrits sur l'art contemporain, propose à Jef Gravis, artiste plasticien, un jeu de questions-réponses autour de ses oeuvres au sel.
Pascal Letellier : C'est en voyageur que tu as « rencontré » le sel au Laos. Quand tu parles de ce peuple saunier, les mots que tu emploies sont ceux de l'ethnologue. Cependant cette découverte a profondément marqué ton travail d'artiste. Comme si tu avais exploré là une nouvelle contrée sur ce territoire salicole dessiné entre Guérande, le Bénin, Aigues-Mortes, suivant des points d'équilibre entre des « énergies premières émergentes » : ces petits cônes blancs très purs qui ponctuent l'espace partout sur la planète.
Jef Gravis : Cette découverte du sel au Laos s'est produite en 1992. Elle est liée à la rencontre d'un ingénieur des Travaux Publics résidant à Vientiane, et aussi à la lecture d'un article de Charles Archambault « Une cérémonie en l'honneur des génies de la mine de sel de Ban Bo (Moyen Laos) ». Ce village saunier de Ban Bo avait tout pour exciter ma curiosité : pompage d'une nappe souterraine d'eau salée, chaudières alimentées en bois exotiques, bacs parallélépipédiques en tôle d'acier pliée pour l'ébullition de l'eau de saumure, fils électriques tirés entre les paillotes, suspendant de rares ampoules...
Quant aux Laotiens vivant sur le site, leurs attitudes physiques m'évoquaient les personnages des fresques du Musée de la porte Dorée, peintes en 1930 à la gloire de l'État colonial français... J'étais loin de penser à une internationale saulnière, salicole ou salifère (les paludiers de Guérande ont monté le projet Pirattes en 1991, projet d'exportation du savoir-faire breton au Bénin !).

Pascal Letellier / Jef Gravis
Extrait du catalogue de l'exposition « Feu délivré des eaux », Galerie des Franciscains, Saint-Nazaire 1995.



Pour celles et ceux qui veulent en savoir, en voir plus, Jeff Gravis expose à

L’Espace Culturel Bertin Poirée
du 7 au 21 mars 2006
du lundi au vendredi de 12h30 à 20h30
le samedi de 12h30 à 18h30

8-12, rue Bertin Poirée, 75001 Paris
M° Châtelet, sortie rue de Rivoli, Pont-Neuf


Contacts :
JEF GRAVIS
49 bis, rue de Paris
93230 Romainville – France
Courriel : rajg@club-internet.fr

Photos des œuvres : © Jef Gravis
Autres photos : © Kim Vi Van

15.3.06

Berlusconnerie (et encore, je suis modéré...)

La petite-fille du dictateur italien Benito Mussolini, Alessandra, s'est vanté, jeudi 9 mars, d'être fasciste, affirmant :


vaut mieux être fasciste que pédé.



Cette chef de file de l'extrême-droite, membre de la coalition formée par le chef du gouvernement Silvio Berlusconi pour les élections législatives d'avril, répondait à l'un de ses adversaires politiques lors d'un débat télévisé.

Preuve supplémentaire, si besoin en était que la connerie ne tue pas plus que le ridicule.




Le ventre est encore fécond d’où est sortie la bête immonde


Bertolt Brecht, encore...

14.3.06

CPE ça continue

Villepin dit rien, fait semblant de jouer au forts et nous explique que le CPE c'est bien, ben j'espère que les manifs d'étudiants de cette semaine et celle de samedi lui feront les pieds.


WER KÄMPFT KANN VERLIEREN.
WER NICHT KÄMPFT HAT SCHON VERLOREN





BERTOLT BRECHT

13.3.06

Back !

Retour aujourd'hui au vrai monde de la vraie vie. Pour le meilleur (pour moi) et pour le moins de pire possible.

J'ai retrouvé un vieux t-shirt et suis tombé à cette occasion sur une phrase qui me convient fort bien en ce jour particulier...


Nous en avons assez de devenir des jeunes sérieux, ou heureux par force, ou criminels ou névrosés : nous voulons rire, être innocents, attendre quelque chose de la vie. Demander, ignorer. Nous ne voulons pas être d'emblée si sûrs. Nous ne voulons pas être d'emblée tellement sans rêves.




Pier Paolo Pasolini.

11.3.06

Nouvelle salle ?

Dans le Figaro d’hier (j’ai la chance inouïe qu’on me l’amène avec mon petit déjeuner, si si…) j’ai lu deux bonnes nouvelles.

Enfin attention, comme on dit, un « tiens vaut mieux que deux tu l’auras ».

Déjà la salle Pleyel va rouvrir, désormais gérée par la Cité de la Musique ce qui est plutôt de bonne augure (je trouve). Espérons juste que l’acoustique sera au rendez-vous. Ca n’est pas vraiment une surprise, mais bon, ceux qui se sont tapé Mogador pendant quelques années peuvent toujours ce dire que cela pourra difficilement être pire !

La surprise vient du fait qu’on vient d’annoncer la construction à la Cité de la Musique d’un nouvel auditorium d’une capacité de 2 200 à 2 500 place. Celui-ci était déjà prévu depuis le lancement des travaux de la Cité de la Musique mais était devenue une véritable arlésienne depuis 1982 ! Comme Pierre Boulez, je suis « enthousiaste et sceptique à la fois » car la construction de cette salle avait été annoncée en 1993… mais jamais inscrite au budget.

Depuis, tout le monde était pour la construction d’une véritable salle de concert à Paris, mais les querelles portaient sur le lieu et, surtout, devinez sur quoi… le SOUS ! La ville de Paris, la Région Ile-de-France, l’Etat, tout le monde était pour mais pensait que c’était aux autres de payer… Donc là il paraît que c’est sur et certain.

J’en entends déjà râler dans les chaumières (des VIIIe et XVIe arrondissements) car, c’est bien connu, la porte de Patin est « inaccessible » (y’a pourtant le métro que je sache, le PC – le bus, pas le Parti ! – passe juste à côté), mais en fait, le gros problème c’est le quartier car figurez-vous que c’est un quartier po-pu-lai-re avec des gens-qui-font-peut-et-qui-pourrait-nous-voler-notre-sac-voire-nous-violer-dans-un-porche-de-ce-coin-mal-famé (en admettant qu’il y ait des volontaires pour se taper des vieilles rombières tout envisonées ou autre manteaudefourruredées…).

Et le Figaro de dire, je cite « Toutefois, située à l’extrémité est du parc de la Vilette […], dans une partie « dure » du XIXe arrondissement, cette infrastructure trouvera-t-elle son public ? Certes, elle sera construite à proximité de la Cité de la Musique et du CNSMD. Mais, pour atteindre des taux de remplissage satisfaisants, elle devra aussi être ouvert aux « voisins », selon Bertrand Delanoë, c’est-à-dire être suffisamment attractive pour fédérer la Seine-Saint-Denis et son public jeune ».

La belle affaire. Les habitants du 93 sont donc « jeunes » et, c’est sous-entendu, incultes. Pff, les clichés ont la peau aussi dure que celle des vielles rombières est ridée (ou botoxée, c’est au choix).

En tout cas, si cette salle devait voir le jour (en 2012), je serai ravi et, pour tout dire, je préfère le public de la Cité de la Musique à celui du TCE, de l’Opéra ou du Châtelet. Plus simple, moins de chichis. Puis, chose agréable, on peut aussi se restaurer sans pour autant dépenser des sommes astronomiques (pour du même pas bon) comme c’est le cas dans le voisinage des grands salles des beaux quartiers.

Bernstein


Comme je le disais dans un précédent message, j’ai récemment acquis l’intégrale des symphonies de Mahler par Bernstein en DVD.


Quelle leçon de direction ! Captés dans les années 1970 on est loin des effets de manche et des chichis (comme dirait LS) qui pouvaient le caractériser à la fin de son parcours. Répétitions particulièrement précises, exigence incroyable et, à l’évidence, compréhension profonde de la musique de Mahler. Et,… ce n’est pas le plus négligeable, on sent qu’il maîtrise parfaitement les partitions contrairement à certains jet-chefs qui compte plus sur le professionnalisme de l’orchestre et leur expérience pour, au final, diriger en pilote automatique avec un effet par-ci, par-là histoire de faire bonne figure (enfin d’essayer).


Bon je n’ai pas encore tout regardé – et écouté – (j’avoue !) mais la sonorité du Philharmonique de Vienne est absolument sublime. Par ailleurs, si j’ai bien compris ce que Bernstein en allemand, ils jouent avec le matériel de Mahler… on peut donc, a priori, faire confiance aux annotations des partitions. De plus, la sonorité si particulière des viennois donne tout son sens à l’orchestration de Mahler avec des fusions de timbres qui ne se produiraient par avec autant de bonheur avec un autre orchestre. Ca tient du miracle.

Rien que du bonheur.

8.3.06

Contrat de Poubelle Embauche

Hier, j'ai bravé le froid et la pluie pour aller me joindre à la manif' contre cette nouvelle invention de notre cher Premier Ministre Villepin. Je crains bien que pour lui la période d'essai soit passée... Espérons juste qu'il nous faudra moins de deux ans pour le virer !

Juste une question, s'il faut deux ans à un patron pour réaliser qu'un de ses salariés est mauvais, est-il un bon patron ?

Alors comme c'est la journée de la femme, je commence, honneur aux dames, par une photo d'une jeune représentante du beau sexe en pleine manif (et visiblement en pleine forme)

Et, ensuite deux autres photos, pour la route et aussi, surtout, pour montrer qu'il y avait beaucoup de monde. Tant mieux.



4.3.06

Fourre tout

vendredi 3 mars 2006

Ben voilà une bonne journée de passée écris-je en écoutant 'Mon cœur s’ouvre à ta voix' de Samson et Dalila. Je vais finir par devenir fleur bleue si ça continue ! Plus j’écoute cet opéra, plus je le trouve beau mais, ven diou, faut une sacrée voix pour chanter le rôle de Dalila… (Ceci dit, lui dans une revue fort sérieuse, la mega-planato-galaxico-star Maria Carey aurait une voix couvrant rien moins que 5 octaves… Bref, elle peut nous chanter tout à la fois Sarastro et la Reine de la Nuit… belle performance ! Y’en a qu’aucune connerie n’arrête, mais comme disait Audiard, les cons ça ose tout).

En tout cas, pendant que Lou fait la crevette dans les caraïbes, j’ai eu la visite de Eric V. (il se reconnaîtra). Un vrai plaisir. Puis bon, on n’a pas perdu de temps puisque notre petite promenade au bord du lac a au moins eu le mérite de lui faire réaliser (à 30 ans et quelques) les oies nagent. Il n’est jamais trop tard. C’est bien de se dire que passée la trentaine on a encore des choses à découvrir.

Eric P. m’a aussi téléphoné. Décidemment c’est une journée « Eric ». Y’a pas à dire, c’est mieux que les journées de merde !

Sinon, j’ai regardé un peu Lennie répéter Mahler avec les Wiener… Chapeau bas… du vrai bonheur comme je l’aime. Voilà, pour une fois, de l’argent qui aura été dépensé utilement. Ca change. Ca me rappelle lorsque ARTE avait rediffusé ses émissions télévisuelles à destination des enfants avec rien moins que le Philharmonique de la Grosse Pomme. C’est pas aujourd’hui qu’on verrait ça à la télé… Sinon, ils sont sympas ces DVD mais les sous-titres c’est uniquement lorsqu’il parle en anglais (bref, lorsque j’en ai pas besoin) mais quand il explique ses intention de l’orchestre en allemande dans le texte, ben que dalle ! Ca me force à me concentrer et me rappelle quelques souvenirs quand j’avais fait un stage en Allemagne ou les répétitions qui devaient se tenir en anglais (15 nationalités tout de même), mais en général, au bout d’un quart d’heure ça passait à l’allemand. Bon, au début, on galère, puis ensuite, on s’accroche, puis à la fin ça va… Zehr gutt… aber… Vier vor Nummer fünf… Noch ein Mal bitte (ce qui en allemand n’a rien de sexuel)

Bon, bref, je deviens fleur bleue, je me mets à trouver belles et réussies des œuvres de Puccini (même si Loïc m’accuse de me « teutonniser » tout ça parce que j’écoute du Strauss…), et en plus je deviens passéiste… tant que je deviens pas Sarkoziste ça va encore…

Partenaires noctures...

vendredi 3 mars 2006

Giboulées de Mars, fallait bien que ça arrive…

Hier soir j’ai dormi avec Richard Strauss Et Jessye Norman… J’ai bien dit DORMI… car sinon ça aurait pu s’avérer traumatisant et, pour tout dire, je passe mon tour !

Toujours est-il qu’il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis. Je n’ai jamais renié les qualités vocales et musicales de Jessye Norman mais jusqu’à présent sa voix m’avait laissé relativement froid émotionnellement, trop grosse voix à mon goût.

J’ai néanmoins acquis un disque de lieder de Richard Strauss, accompagné par Kurt Mazur et le Gewandehaus de Leipzig. C’est étonnant, car au premier abord, l’ami Kurt n’a pas l’air d’un grand rigolo, ni d’un sentimental mais plus allemand ex-de-l’est. Je dois avouer que cette version des Quatre derniers lieder est absolument anthologique. Norman y est grandiose et l’orchestre parfaitement en phase et d’une sensualité formidable. Vocalement, on retrouve – dans un style différent – l’aspect aérien de Gundula Janowitz, ce sentiment que la voix flotte au dessus de l’orchestre. Certes le solo de violon de Beim schlaffen gehen est moins envoûtant que dans l’enregistrement de Herbie von K. avec les Berliner mais ça tient franchement la route. Et Im abendrot est formidable. Le tempo est incroyablement étiré. Et maintenir la tension avec une telle lenteur relève de la gageure. Pari gagné. Au fait, elle fonctionne au nucléaire Norman ? Parce que tenir des phrases aussi longues, c’est pas gagné d’avance.

Les autres lieder sont tout aussi réussis, urgence sensuelle dans cäcilie, et douceur toute maternelle dans Wiegenlied. Bref, un disque très très très réussi.

Je passe sur le fait que j’ai claqué pas mal (trop…) d’euros dans chez un disquaire bien connu. Des lieder de Mahler dirigés par Boulez avec Thomas Quasthoff dans les Chants d’un compagnon errant, la soprano Violeta Urmana dans les Rükert-Lieder et mon idole Anne Sofie von Otter dans les Kindertotenlieder. Direction magnifique de Boulez, parfois un peu réservé – je trouve que cela manque parfois d’âpreté mais encore ça peut se discuter, un sf dans un contexte piano n’est pas facile à interpréter – mais il obtient une sonorité très idiomatique du Philharmonique de Vienne (hautbois, cors, cordes) ce qui fait quand même très plaisir d’entendre autre chose qu’un son standardisé qui fait qu’on ne sait plus si on est à Paris, Londres, Chicago, St Petersburg, Prague ou Milan. Et un certain Solti a tout de même enregistré une Tétralogie avec des Viennois qui sonnent comme son orchestre de Chicago. Je ne vois pas trop l’intérêt.

Thomas Quasthoff est très musicien et a une très belle voix, il faut juste que j’arrive à m’enlever Dietrich Fiescher-Dieskau de ma mémoire auditive. Urmana est, elle aussi, dotée d’un organe exceptionnel mais je trouve – c’est contestable – que les Rückert-Lieder conviennent mieux à une voix de mezzo qu’à une soprano aussi talentueuse soit-elle. Quant à Anne Sofie von Otter, elle nous livre une version magnifique des Kindertotenlieder. Certes, l’ampleur de la voix n’est pas (et n’a jamais été) immense et on commence à sentir quelques signes de fatigue mais ô combien compensé par une compréhension du texte et un sens musical hors pair. (Suis-je bien objectif ? je ne sais pas mais je m’en fous !)

Sinon, sur les conseils avisés de Loïc qui se dore la pilule au soleil pendant que nous sommes sous la pluie, j’ai acquis Le Vitti, le premier opéra de Puccini. J’avoue que j’étais réticent. J’avais tord. C’est très bien troussé. Court, deux actes, un livret moins insignifiant et cul-cul de souvent et déjà un véritable sens dramatique. Qui plus est, il ne s’épanche pas trop. Méconnu, trop méconnu je pense.

Bon allez, je vous laisse faut que je m’offre un p’tit coup de Mahler en DVD avec Lennie… J’ai hâte.

27.2.06

lundi 27 février 2006

Ai vu, et (surtout), entendu un Requiem de Fauré hier sur Arte. Décevant. Dommage car, vraiment, le choeur (Collegium Vocale de Gand) était superbe et le in paradisum était, pour une fois, paradisiaque.

Déception toutefois sur la direction un brin maniérée d'Herreweghe et, peut-être, surtout, pour une froideur qui sied assez mal à Fauré, enfin à mon goût.

Chanté en latin gallican (in paradisum avec le 'um' prononcé comme dans maximum et pas 'oum' etc...) tout à fait justifié historiquement puisque l'unification de la prononciation du latin liturgique date de 1905. Le Prof. K. se demande comment ça se passait lorsque Fauré a dirigé son requiem après 1905. Very good question indeed... des pistes ? Toutes les contributions seront les bienvenues.

Sinon dans mes errances télévisuelles je suis tombé sur Maxime Gremetz chez Fogiel. C'est pas avec des mecs comme ça que le PC va regagner des voix. Je lui propose de lui céder ma chambre à la clinique après ma sortie. Ca lui fera le plus grand bien ainsi qu'au PCF. Ca m'attriste (un peu, car de toute manière, chez Fogiel, je ne m'attendais pas à ce que cela vole bien haut de toute manière). Du coup, j'ai coupé la boîte à images et suis descendu rejoindre mes petits camarades.
C'est agréable et, le plus souvent, fort sympathique. Mais pas bon du tout pour mes poumons. On fume comme des sapeurs ici. Le seul problème c'est qu'aucun n'a l'air d'un vrai beau pompier... pff... la vie est mal faite !!

Y'a des jours comme ça

samedi 25 février 2006

Pas super bien dormi... enfin, plus ou moins.

Pas trop le moral hier soir, pas toujours simple de côtoyer certaines personnes qui peinent (c'est rien de le dire) à prononcer deux phrases cohérentes (ou presque) par jour (si ce n'est pas semaine) ou d'autres dont le comportement montre pathétiquement qu'ils sont des bites sur pattes (pour les hommes, je ne sais pas comment on dit pour les femmes...) et qui font très largement chier les autres et montrent une capacité incroyable à changer de fusil d'épaule, sans parler d'autres qui se défoncent quasiment sous les yeux du personnel qui se montre étrangement aveugle. Tout le monde s'en rend compte sauf eux, étrange non ?

Qui a dit que c'était une boîte à fric ici ? Enfin, les médecins, eux, sont sérieux et compétents. Et le parc est joli. Le jardinier travaille comme deux. Il a l'air d'aimer son métier, ça fait plaisir à voir. Paraît qu'il faut tailler les rosiers au troisième noeud (c'est le moment, à vos sécateurs !). Mais je ne suis pas certain d'avoir bien compris ce qui, finalement, n'a guère d'importance puisque je n'ai pas de jardin et encore moins de rosier.

Ca (sauf le jardinier) n'a pas du aider à mon sommeil et en plus j'ai fait des rêves à la con qui ont, au moins, le mérite de montrer que ça travaille à l'intérieur pendant que je dors, c'est toujours ça de pris. J'aurais préféré un onirisme plus orienté cimes enneigées, plages de sable blanc (salopard Loïc !) ou champs fleuris mais bon on ne peut pas tout avoir. Le bon truc, c'est que mon somnifère est toujours sur ma table de nuit ce qui est bon signe (certes, y'avait J-M Rouard de Lacadémifrançaise à la télé, ça vaut tous les somnifères, faudrait peut-être le faire rembourser par le sécu et, tout bien réfléchi, c'est quand même moins con que Foucault (Michel, pas celui du pendule), ou Lagaf' (Vincent, pas Gaston), mais moins drôle que Dormeson et moins réac tête à claques que Druon ou Dutour -lui c'est même plus réac, c'est facho- eux aussi éminents membres d'illustre famille de Lacadémifrançaise).

Bref, mon "dealer" sera peut-être content (moi oui en tout cas, le trou de la sécu aussi) et j'aurai, à l'évidence, des trucs à raconter à mon entre-les-deux-oreillologue.

A toute chose malheur est bon.

Sinon, j'ai regardé un peu un DVD de Rostro qui joue le 1er concerto pour violoncelle de Chostakovitch avec l'orchestre de la BBC dans les années '70 (prêt de Laurent, merci Laurent). Bon, Rostro est d'une incroyable maîtrise et implication dans cette musique (sublime qui plus est) et, étrangement, la verdeur des bois anglais de ces années convient parfaitement à cette musique souvent âpre. Mention spéciale au cor solo.

A toute chose malheur est bon.
Bis repetita placent. Serait-ce la phrase du jour ?

Musique et psychologie


vendredi 24 février 2006

Quelques jours d'interruption, ça arrive.

Hier déjeuner avec Loïc. Sympathique, comme d'hab. Il ne lâche pas le morceau l'animal. Avant de manger, un coup de Corelli (Franco) dans la voiture (Ernani, live à Vérone, du grand Franco, un peu à s'écouter chanter mais bon, on lui pardonnerait tout), après Del Monaco (Mario, pas Albert) dans Adrea Chénier de Giordano et Mephistopheles de Boito. Final du Boito absolument fabuleux !

Fin bon, je me laisse pas faire. Je me suis ramené le Psaume XLVII de Schmitt et Sinfonia de Berio avec conducteurs et tout et tout. Pis je me plonge dans les Kindertotenlieder de mon Gustav (Mahler). Depuis le temps qu'on se fréquente, on est devenus un peu intimes en quelque sorte alors je m'autorise quelques privautés. Passionnant. Emouvant.

Puis, j'ai été prendre un café chez Laurent et Lucille -accueil toujours aussi sympathique- et suis reparti avec une dose de bonne humeur ainsi qu'une cargaison de Chostakovitch (tous les quatuors, et les 1ers concerti pour violon et violoncelle). Ca changera de WAM et des sucreries d'outre-alpes.

Sinon, pour ce qui est du reste, je commence à avoir une indigestion de JO. Mais bon ça ne dure que 15 jours et c'est presque fini. Les courses de bobsleigh, ça devrait être remboursé par la sécu car ça vaut tout les somnifères du monde !
J'en ai ras la casquette de voir la Royal sous toutes les coutures, couvertures et autres sondages.

Et je me re-po-se, et je m'occupe de moi moi et moi. "Me, Myself, I" comme on dit en angliche. Ben ça fait du bien, à St Mandé ou ailleurs. Puis ça avance. J'ai mis le doigt sur un truc, semble-t-il annodin de quand j'étais petit. Nan, je vous dirait pas quoi. Petite image illustrative ci-contre trouvée dans un magasine par une voisine de chambre le jour même et fort à propos comme quoi le hasard fait parfois bien les choses.


Et, pour compléter le tout, le Nouvel Obs de cette semaine titre sur "comment choisir son psy". J'ai pas lu mais j'ai regardé les dessins (!!). Voici le meilleur. J'avoue que je le trouve très drôle et tellement juste (surtout quand on voit à quel point les sous-sous ont de l'importance ici, on est à St Mandé que voulez vous...)



"Vous pouvez payer votre consultation par hypnose. C'est moins douloureux, mais c'est plus cher"
Suite au prochain épisode. Peut-être que j'aurais du temps et -surtout ?- de l'inspiration dans le WE !

C'est Chosta qu'on maltraite...

lundi 20 février 2006

Hier soir Arte, Musica. En gros, le seul moment où l'on peut regarder (et écouter quand même) de la musique dite classique sur la télévision hertzienne. J'y ai déjà vu des choses remarquables dont une masterclass de Leon Fleisher, mais je pense que j'en ai déjà parlé quelque part. Peut-être sur le blog du Prof. K. je ne sais plus. De toute manière, ça n'a aucune importance, je radoterai si je veux.

Bref, au programme du 30ème anniversaire de l'Orchestre National de Lille deux compositeurs eux-mêmes anniversés. Je vous le donne dans le mille, WAM (si ça continue, je vais finir par détester Mozart pourtant c'est plus digeste que du Bruckner...) et du Chostakovitch. Ouf ! me dis-je, on n'a pas oublié mon ami Dmitri que je suis allé visité il y a un an et demi en sa dernière demeure (pas facile à trouver, surtout sous la neige... par la même occasion j'ai salué Prokofiev et Schnittke, tir groupé, je ne me serais pas déplacé pour rien). Bref, je m'égare (dans mon blog, après l'avoir fait dans le cimetière).

ONL, l'indéboulonable Jean-Claude Casadessus sur le pupitre et à la baguette (aussi frénétique de d'habitude, il ne s'est pas calmé avec l'âge lui, contrairement au regretté Sergiu Celibidache).

Concerto pour clarinette de WAM. Paul Meyer à la clarinette.
Fort joli son, oserais-je le qualifier de "français" ? en tout cas, plus gaulois qu'un Moraguès que j'admire énormément par ailleurs (cf. magnifique enregistrement récent du non moins magnifique Octuor de Schubert avec le Mullova Ensemble disponible chez Abeille Musique www.abeillemusique.com -oui je fais de la pub). Donc joli son, superbe même disons-le, je le dis.
Interprétation qui me laisse un peu déconcerté dans le premier mouvement du fait d'articulations un brin agressives à mon goût mais bon, ça peut se défendre. Accompagnement pachidermique.
Mouvement lent absolument magique, totalement aérien (orchestre bien prosaïque malheureusement), notamment une reprise du thème dans une nuance ppp à la limite du soutenable.
Et alors là, rondo lancé à la vitesse d'une F1. C'est du Spohr ? C'est du Weber ? Un Haydn déchaîné comme ça lui arrive ? Là, franchement, j'ai trouvé ça vraiment trop rapide. Mais bon, comme le confirmera mon cher collègue Sancho, on a pu admirer le détaché stupéfiant de Paul Meyer. Une vraie mitraillette, mais perlé et tout et tout. Mais était-ce bien dans l'esprit ? Je n'en suis pas certain. Dommage, car je n'avais aucun doute sur les capacités de virtuose de Paul Meyer.

Vient donc ensuite la seconde partie du programme. Chosta. J'avais l'eau à la bouche d'autant que j'avais entendouillé sur France Musique un 1er concerto pour violon avec les forces lilloises et Vadim Repin en soliste et, franchement, c'était stupéfiant (en bien, souverain Repin dans cette musique).

Ben tant pis pour moi. Une seconde partie de programme en forme de tarte à la crème (et même pas bonne, bien lourde).
  • Ouverture Festive. Pouet pouet pouet on fait la fête, trombones, tubas, percus à la pelle et trompinettes. Aucun intérêt. Avec un demi litre de vodka dans les veines à la rigueur...
  • On intercale une 5ème danse hongroise de Brahms dont la vulgarité était telle qu'on aurait pu croire que c'était Georges Prêtre au pupitre. C'est dire. Et qu'est-ce que ça venait foutre là ?
  • Puis Tahiti trot. Sympathique pari d'orchestration gagné par DSCH mais, bon, pas ce qu'il y a de plus inoubliable.

Bref, je pensais avoir du Chostakovitch et j'ai eu de la musique de foire. S'ils ne savent pas quoi programmer pour célébrer son anniversaire, je peux leur proposer d'autres choses. Y'a quelques symphonies (15) qui tiennent la route, des concerti qui ont fait leur place au répertoire (ah le 1er pour cello par Natalia Guttman à l'OP il y a quelque mois !!), des quatuors à cordes pas en manque d'inspiration, des opéras souvent réussis qui complètent un catalogue qui n'est pas composé que de musique de kiosque (dite de jazz) où autres pièces anecdotiques et/ou de circonstance.

A ce rythme là on peut aller piocher dans les quelque 600 et une brouette Kv de WAM et sortir des oeuvres aussi indispensables que l'Alphabet, Ah ! vous dirais-je maman, ou encore par exemple Oiseaux qui dans les bois par exemple (Les zozieaux dans les bois c'est un air de Mozart en français dans le texte et pas une oeuvre de Messiaen contrairement à ce que le titre pourrait laisser croire). On devrait pouvoir faire un mois de programmation du dimanche soir avec des bluettes de ce tonneau.

ARTE avez-vous dit ?

Ah, j'allais oublier. Je zappe sur la 2. Drucker (aussi indéboulonnable que Casa celui-là !). Invité l'immense acteur Francis Perrin. Et, là ils repassent un extrait où il avait "dirigé" l'Orchestre Colonne dans l'Ouverture des Noces de Figaro. Certains chefs allemands dirigent en anticipations (et les orchestres germaniques jouent souvent avec un léger retard). Là c'était différent. L'orchestre était toujours en avance sur le guignol au pupitre. Pathétique. Et je vous passe ses mimiques. De Funès dans La grande vadrouille c'était Fürtwangler à côté... et, au moins, c'était drôle et voulu comme tel.

Grippe aviaire ??

dimanche 19 février 2006

Voilà, ça y'est, fallait bien que ça arrive. Un canard (sauvage) a eu l'idée de mourir de la grippe aviaire dans notre douce France.

Alors, déjà, je tiens à me dégager de toute responsabilité. Moi, je ne fais que des canards civilisés, oui Madame, oui Monsieur. Ce qui ne les empêche pas d'avoir un certain caractère (voire un caractère certain) d'autant plus qu'ils sont (presque) imprévisibles ce qui fait leur charme, je trouve. Il s'agit d'un avis personnel, j'en conviens.

Par contre, je m'inquiète. Va-t-il falloir confiner (enfermer ?) la Jeune Philharmonie ? Ses canards (clarinettistiques, hautboïstiques, cornistiques), ses pouets (trompettistiques. Le trompettiste est un volatile, la preuve, il n'est jamais là lorsqu'on l'attend donc le poeut qui est en issu aussi. Et Socrate est un chat, cqfd), et ses barrissements d'oies (ou de jars) bassonistiques...

Une pand-épizootie en Seine-Saint-Denis, manquerait plus que ça !

Pis, j'voudrais pas dire, mais il paraît que le plus grand danger est dans les fientes... et en la matière, surtout en répétitions, on est pas trop mal dans le genre... Enfin bon, Sarkozy pourra toujours karsherizer tout ça. Pis, pour les non-cordistes ou autres percussionnistes, jouer avec un masque c'est pas évident.

Je m'inquiète aussi pour le poulailler piaillant pendant que les chefs du choeur de l'Orchestre de Paris parlent (ou que les autres chantent). Quoiqu'à vrai dire, il nous arrive de piailler tout en chantant... mais chuuut ! faut pas le dire !!

Tiens à propos de fientes, je tiens à avertir les musiciens de la JPSSD, les visiteurs de la médiathèque de Noisy-le-sec et de ses environs (dont le centre des impôts, c'est moins drôle) etc. que Mamie Nova le Maire a fait installer un pigeonnier à proximité des lieux. Y'a des priorités prioritaires, faut le dire. Par exemple, elle qui militait (et milite peut-être toujours dans la fort respectable association les amis des chats, peut-être ces braves dames pourraient-elles dresser ces charmants félins à chasser les pigeons plutôt que de dépenser les subventions municipales à nourrir les chats errants...). Vous l'avez remarqué, je fais de la politique de haute volée (ou de haute volière comme le susmentionné pigeonnier qui est en hauteur, pour information).

Mais bon je ne vais pas médire sur Madame le Maire Mamie Nova, oups pardon, Nicole Rivoire (je m'égare, je deviens affectueux), et, une fois n'est pas coutume, lui rendre hommage. En effet, elle vient de remporter pour la seconde fois le concours Ma binette partout du Canard Enchaîné. De mémoire 27 fois son visage avenant en 24 pages de journal municipal (Le miroir le bien nommé car, figurez-vous que ysion -soit noisy en miroir- veut justement dire miroir en Erythréen... fallait y penser)

Charles-Camille et le Mozarketing

samedi 18 février 2006

Comme si j'avais pas suffisamment d'emmerdes comme ça...

Il semblerait (ça reste une hypothèse toutefois !) que je sois entrain de contracter une Saint-Saënsite (pas forcément aigüe, chronique peut-être ?). C'est grave docteur ? Ca se soigne ça ? Même un coup de Mahler ou de Wagner n'y fait rien. Je pense que je vais devoir faire avec.

Le problème c'est que si cela s'adjoint d'une Julmasnéïte (sous forme latente, une sorte d'affection opportuniste... on n'est à l'abris de rien, mais c'est moins grave que la grippe aviaire ou le sarkozysme...), bref, avec une Julmasnéïte latente en plus ça risque de devenir sérieux.

Les lecteur-rice-s attentives du blog ont certainement noté une Corellite déclarée. Je me tiens éloigné de la Principauté monégasque histoire de ne pas me coller une Del Monachite par là-dessus sinon on y comprendra plus rien (à commencer par moi, alors allez imaginer les autres).

Sinon, hier, entre une Symphonie 3ème du nom avec orgue siouplait, un Henri VIII totalement inconnu mais pas mal du tout (ah le solo de la pauvre (?) Catherine lors de son procès, ça c'est anthologique), un peu de Sarah Vaughan (je ne suis pas monomaniaque en plus), de Uri Caine, j'ai allumé la télé.

Emission d'habitude assez sérieuse sur La 5. Et là, le sujet, je vous le donne dans le mille, ça faisait longtemps qu'on nous ne l'avait pas resservi, WAM. Original non ? Totalement chiant. Jeans Descars qu'avait rien à dire, Zygel pas plus intéressant que 2 jours avant sur France Inter, un type qu'à écrit un dictionnaire de WAM (super...), et une journaliste du magasine Challenges. Keskelfélà que je me suis dit. En fait, c'était pour parler du marketing autour de WAM, le Mozarketing en somme. Pas du marché du disque, non, du reste. Eh ben, là, heureusement que j'étais dans une position d'où je ne pouvais pas tomber le cul par terre (pas de fracture du coccis en plus s'il vous plaît, point trop n'en faut).

Bon, on savait que depuis des lustres on peut acheter des chocolats, des tasses, des serviettes, des tshirts et autres babioles avec la trombine et le nom du génie anniversé de l'année (avec DSCH dont les médias se foutent, par ailleurs... allez savoir pourquoi...). Mais alors, là, on touche le fond...

La célèbre brasserie Stiegl de Salzburg vient de lancer la bière Mozart, soit disant celle qu'il buvait... Je boirais plus de Stiegl (pour d'autres raisons aussi d'ailleurs) alors que pourtant qu'elle est bonne et que de leur immense biergarten on a une vue imprenable sur Salzburg. Tant pis pour eux. Et pour moi.


Y'a un charcutier qui vient de créer un "saucisson Mozart"... si si... alors, je vous le dit, c'est de la mortadelle pistachée, en forme de violon. Beurk.


Des yaourts WAM qui seraient pour une laiterie österiechienne de s'implanter hors d'Autriche... ???


Et un rappel de ce qui c'était fait en 1991 (bicentenaire de sa mort à WAM, c'est pratique, ça fait 2 anniv' à célébrer...heu, à vendre pardon). Alors là, comme disait le regretté Desproges, tenez-vous bien, tenez-vous mieux, le best of en 1991 c'était, le soutien-gorge Mozart... Kezako me direz-vous... ben, quand on le dégraffe, ça jouait la petite musique de nuit. Ce qu'ils n'ont pas précisé c'était si on pouvait choisir le mouvement, ce qui pourrait avoir une influence sur la pratique gaudriolesque à suivre... Allegro vivcace ou en menuet (pas évident un va-et-vient à 3 temps mais ça permet de développer la créativité !).

Par ailleurs, dans cette émission (dont j'ai décroché après 30 minutes, j'avoue...), on a aussi appris, qu'à part Mozart, y'avait RIEN à voir à Salzburg. C'est vrai que c'est moche comme ville, totalement inintéressant d'un point de vue culturel et architectural, et aussi morne que Liévain un soir de pluie en novembre (je n'ai rien contre Liévain en particulier, j'aurais pu dire Le Creuzot ou Luneville par exemple).

Sinon, dans mon lieu de villégiature plus ou moins forcé, ceux qu'ont des chambres (encore) plus chères que la mienne sont gâtés... au petit déj' ils ont Le Figaro avec le café... si si... je ne suis pas certain que cela soit forcément bon pour le rétablissement psychologique... à moins que ça soit une tentative de bourrage de crâne (on est à St Mandé tout de même s'il vous plaît...). De toute manière, ils s'en foutent apparemment, et ça fait au moins des heureuses, les mémés (y'en a) qui on des mots croisés gratos tous les jours...

Des ronds dans l'eau

16 février 2006

Clémenceau disait, « Il suffit d'ajouter "militaire" à un mot pour lui faire perdre sa signification. Ainsi la justice militaire n'est pas la justice, la musique militaire n'est pas la musique. »


Le Clémenceau fait des ronds dans l'eau, enfin, paraît qu'on va le ramener chez nous finalement, après que le Chirac en ait pris la décision. Je ne sais pas si elle est bonne ou mauvaise, mais finalement encore un épisode ridicule de plus à mettre au crédit de son dodacena.

Pour les débits, la liste pourrait être longue. Le CPE en étant le dernier avatar. Clause de Précarité Elémentaire... un acronyme possible parmi tant d'autres...

Chirac est-il un Président ? A l'évidence non. Pourtant il n'est pas militaire (même s'il fut officier durant son service militaire).

Un présidentelet d'opérette de seconde zone. Y'a des roitelets d'opérette. Dommage, j'ai pas d'Offenbach sous la main...

Sinon, aujourd'hui Gaston a 1 an tout rond (l'âge, pas Gaston paske Gaston, d'abord, c'est le plus beau et le plus gentil. Na.). Donc bon 1er anniversaire Gaston !

Malraux aurait-il eu raison ?

Mercredi 15 février 2006

Bon, j'avais prévenu d'une absence (temporaire) de votre serviteur sur ce blog bassklarien. Faute de connexion internet (sauf à ce qui je trouve des messagers occasionnels -ou pigeons voyageurs cybernétiques- pour envoyer mes écrits sur le net par procuration). Mais, je vais continuer et ça sera publié un de ces jours, d'une manière ou d'une autre...

André Malraux avait écrit, entre autres choses, "le XXIème siècle sera religieux ou ne sera pas".

Force est de constater qu'en ces premiers jours de 2006, les faits semblent lui donner raison.

Déjà en fin d'année dernière, la foule réunie sur la Place Saint Pierre de Rome scandaient dans une sorte de transe 'Santo subito!' pour un pape bien connu pour ses positions tout à fait progressistes et totalement en phase avec la société...

Récemment, des caricaturistes d'un journal danois publiaient de (mauvaises et pas drôles) caricatures du Prophète Mohamed.
Ce qui n'a pas manqué de choquer (ce que je comprends) les disciples du Prophète qui ont exprimé leur colère pacifiquement mais également provoqué des réactions violentes et, pour tout dire, inacceptables d'une minorité de fanatiques extrémistes.
Quelques représentations diplomatiques brûlées lors de manifestations 'spontanées' et, quelques morts aussi...

Le respect que j'ai pour les convictions d'autrui, le fait que ces dessins médiocres soient publiés dans un contexte pas forcément idéal, ça n'enlève rien à mon profond attachement à la liberté d'expression. Et, tout de même, ce ne sont pas quelques fanatiques, de quelque obédience qu'ils soient, qui m'empêcheront de dire ce que je souhaite dire ou de l'écrire. Surtout lorsque certains journaux iraniens ont décidé de répondre à la connerie par la connerie en publiant des caricatures de la Shoa... Quand l'imbécillité le dispute à la stupidité on est mal barrés.

Entendu ce matin à la Radio, il paraît que la très progressiste organisation Opus Dei aurait demandé à ne plus être mentionnée dans le film à sortir Da Vinci Code (dont le livre est déjà interdit à la lecture des catholiques...).

Bref tout cela pourrait se résumer par 'un partout balle au centre', sauf qu'on peut se demander de quelle type de balle il s'agit.

Bon c'est pas tout ça, mais je crois que je vais m'écouter 'Rothko Chapel' de Morton Feldman... ça devrait m'apaiser...

11.2.06

Pour répondre publiquement au Professeur K. et, par là même, donner une explication publique au tarissement bloguien qui me touche actuellement, Bassklar a décidé pour le meilleur et pour le pire, de prendre du recul et le vert. Temporairement, pour le meilleur et pour le meilleur.

Revenir tout beau tout neuf dans quelques semaines (4/5 ?).

Dans l'intervalle, il est peu probable que l'auteur de ces lignes au accès au net et pourra donc difficilement y ajouter des choses.

Pour les zami(e)s et zintimes, je serai visible à St Mandé et probablement joignable sur mon portable !

A la revoyure !

3.2.06

Découvertes

Déjà, merci Loïc pour cette riche soirée. Pff, j'en ai pris plein les oreilles (et une peu aussi plein la vue).

Bon, je savais qu'il était fan de Franco Corelli et j'avais, grâce (à cause ?) de lui, jeté une oreille attentive à cette voix magnifique (mais parfois un peu -beaucoup- too much). Mais, hier entre quelques enregistrement studio absolument admirables et autres lives, j'ai surtout retenu l'incroyable video d'un concert de sa tournée d'adieux avec la Tebaldi (affublée pour l'occasion d'une coiffure... d'une coiffure... heu... pire que Petula Clark, c'est dire)

Déjà, il choisit de partir au sommet de sa gloire, pas comme d'autres... Bref, concert au Japon. Public totalement hystérique (les femmes se lèvent pour le toucher et tout...), comme dit Loïc, qu'est-ce que ça aurait été en Italie ! Bon, ils font leurs airs, leurs duos (incroyable dans La Bohème, quelles voix et le regard de Corelli sur 'da me il braccio' !)... clap clap clap et... les bis. On enlève l'orchestre, on amène un piano, on trouve un pianiste et là... chansons napolitaines. Ben, je le dis, du grand grand grand art... j'en ai encore la chair de poule.

Pour celles et ceux qui voudraient entendre la voix de Franco Corelli, cliquez donc !

Bon, si je parle pas de Saint-Saens, il va me zigouiller direct, alors, je le dis, mon prochain achat c'est Sansom et Dalila, promijurécraché, kroidboikroidfercijmenjvéhennenfaire.

Rudolf Serkin dans un Pâtre sur le rocher absolument souverain et d'une tension musicale incroyable dans la section centrale... ça c'est du vrai piano, de la vraie musique de chambre, du vrai accompagnement... la soprano et le clarinettiste sont admirablement soutenus par le piano dont la partie semble, pourtant, si modeste...

Zimermann tout simplement sublimissime dans le mouvement lent de l'Empereur et qui m'a collé au canapé dans celui du 4ème du même Beethoven... quel son ! quel délicatesse du touché ! (puis Vienne et Lenny...)

Et, enfin, des extraits d'oratorio de Massenet. Marie-Madeleine et (surtout ?) une Extase de la Vierge Marie à proprement parler stupéfiante... et pour de l'extaste, c'est de l'extase sensuelle à souhait... sacré Marie ! Lignes magnifiques, orchestration d'une subtilité incroyable...

Ah, c'est bien les soirées comme ça !

1.2.06

Nous sommes la Seine-Saint-Denis !

J'en ai marre qu'on montre le Seine-Saint-Denis du doigt.
Faites comme moi, rejoignez l'appel des 93 !


Populaire, vivante, dynamique, insolente,
entreprenante, solidaire,
fraternelle...

Au coeur de l'Europe et ouverte sur le monde, la Seine-Saint-Denis
est une terre d'avenir.

Ici, nous vivons, nous aimons, nous travaillons, nous étudions,
nous créons.

Ici, beaucoup s'emploient à inventer, à entreprendre,
pour surmonter les difficultés et ouvrir de nouveaux horizons.

Ici, se mènent des recherches innovantes. D'autres regards,
d'autres savoirs s'affirment. Des résistances et de nouvelles
solidarités s'expriment.

C'est pourquoi nous voulons en finir avec les caricatures
et les clichés qui stigmatisent trop souvent ce territoire,
sa population et sa jeunesse.

Nous portons des ambitions pour notre département
et ses habitants.

Nous sommes déterminés à mieux faire connaître sa diversité
et la richesse de sa réalité.

Nous sommes la Seine-Saint-Denis !

31.1.06

Ils parlent de WAM...

Ils nous parlent de Mozart… plus ou moins bien.

Extraits du numéro spécial de Télérama…

Emmanuel Krivine :

"Tout renvoie à une pûreté de forme, à un rapport de proportions, à l’équilibre, à l’équilibre, à l’idéal de l’homme vitruvien dessiné par Léonard de Vinci, celui de Manpower. "

Parfois, un mot de trop peut tout casser non ? Et attention, le meilleur est à venir !

"Une telle perfection permet d’écouter la musique de Mozart dans différentes conditions : comme de la musique d’ambiance, comme de la musique de simple plaisir (on parle bien aujourd’hui de vins de plaisir), comme un grand flux d’émotions et d’états d’âme dans lequel on se projette – ou tout simplement en extase devant son génie." (encore Krivine)

Bizarre qu’il n’ait pas parlé d’ascenseur ou d’autres lieux encore… Heureusement certains sont plus heureux...


Eric Tanguy
« Lorsqu’on doit le jouer, Mozart est terrifiant. Il donne confiance en soi car, à première vue, sa technique paraît simple. Mais, derrière cette apparente facilité, sont œuvre est faite de porcelaine. Après plusieurs lectures, il apparaît qu’on ne peut tricher avec soi-même : Mozart exige de ses interprètes qu’ils s’approchent de sa propre perfection »

Ben on est mal barrés !!

Tchaïkovsky
« Je m’étonne moi-même que l’être brisé, intellectuellement et moralement en perte de santé, que je suis a su garder en lui la capacité de trouver sa joie en Mozart »

Michel Portal
« L’adagio de la sérénade « grande partita » K.361 pour treize inbstruments à vent est un moment de bonheur. […] Mozart y explore tout le spectre des instruments à vent. Il exalte leur noblesse et leurs qualités expressives. […] J’ai l’impression d’un voyage musical de rêve où tous les instruments seraient soliste, où chacun chante, répand un écho, tisse des liens et offre à l’autre la joie de l’échange et de la fraternité ».

Bon, y’a quand même une contrebasse, sois rassurée MCA93 !


Sigmund Freud
« En caressant Joffi, je me surprends souvent, moi qui ne suis pas du tout musicien à fredonner une aria de Dom Juan »

Je ne sais pas qui est Joffi, et je ne sais pas si c’est un compliment…

Bon Joffi étaient une chienne (la femelle du chien). Merci à Loïc pour l'info. Du coup ça devient franchement ambigu cette phrase non ?

Paul Klee
« Mozart se réfugie en tout et pour tout dans la moitié joyeuse de lui-même »

Antoine Hervé
« L’Ave verum : cette musique reste très actuelle. Elle fait écho à la désespérance de notre société »

Arnold Schönberg
« Il est véritablement incompréhensible que des musiciens, qui bien sûr, en savent toujours davantage que les théoriciens aient écrit des choses qui ne sont pas autorisées par l’esthétique. C’est bien le cas de "ce Mozart"... Mais les théoriciens lui ont aussi dit de son vivant quel chasseur de dissonnances il était et comme il ne s'était que trop souvent soumis à la manie d'écrire du laid, chose que, avec son talent, il n'avait vraiment pas besoin de faire. [...] Si c'est tellement laid, qui alors a raison ? L'esthéticien ou l'artiste ? L'histoire ne laisse aucun doute à ce sujet : celui qui a raison et qui aura toujours raison, c'est le créateur, même si c'est laid !»

Et, enfin, la parole délicieuse de WAM...
« Au-dessus de nous, il y a un violoniste ; au-dessous de nous, un maître de chant qui donne des leçons ; dans la dernière chambre contre la nôtre, il y a un hautboïste. C’est amusant pour composer ! Cela vous donne beaucoup d’idées. »

30.1.06

Criterium

Le Prof a eu du mal avec la Water Music à la sauce Cologne. Faut dire qu'en effet, les cornistes étaient merveilleux dans le rôle des canards.

Vint ensuite Didon et Enée de Purcel. Pas grand chose à dire sur l'orchestre. Mais sur son chef, Philippe Pierlot, oui... monsieur dirigeait avec un criterium (ou autre pousse mine) en guise de baguette. En concert, en direct à la radio & à la télé. Faut pas pousser (pas la mine, tout court). Pis, pour ce qu'il en faisait, il aurait tout aussi bien pu le poser. Il a peut-être un contrat de sponsoring avec une marque ? Il voulait encore mettre des notes sur sa partoche ?

Sinon, charmante Belinda.
Enée totalement inconsistant.
Didon qui faisait du gros son mais pas (du tout) d'émotion. J'ai rarement entendu Didon mourir aussi vite et aussi impassiblement. Finalement, ça ne doit pas être si terrible que ça.
Un haute-contre en guise de première sorcière. Très belle voix. Mais bon, c'est une sorcière pas Chérubin...
Seconde sorcière qui devait se dire, "bon faut que je fasse sorcière de temps en temps, mais comme y'a plein de gens (et d'agents ?) qui regardent et écoutent je vais leur montrer que j'ai une jolie voix". Bilan des courses on avait l'impression d'une sorcière totalement Schisophrène...

Etait-ce bien nécessaire ?

26.1.06

Shame on me (and crobes away!)

La honte de la Terre entière s'abatte sur moi...

Ce matin, à l'heure ou aurait pu blanchir la campagne (ce qui est rare en Seine-saint-denis et surtout à cette heure là, je me lève rarement à 7h le samedi), j'écoutais comme j'aime le faire l'excellente émission de Philippe Meyer sur France Inter, La prochaine fois, je vous le chanterai.

Visiblement, Gainsbourg était le fil conducteur. Et qu'entens-je, une version instrumentale (enfin au piano, tout simplement) de la célèbre chanson 'Jane B'. Et de me dire

  • Tiens, ça sonne vachement bien comme ça, c'est bien ficelé comme arrangement
  • Dis donc, je sais pas qui joue, mais ça c'est du bien beau piano, son sublime, touché délicat, sens du rubato remarquable.
  • Oh la jolie petite arabesque rajoutée... ça a de la gueule.

Et là, vlan, réveil brutal : "Vous venez d'entendre le 4eme prélude de Chopin interprété par Martha Argerich". Je me suis rarement senti aussi con (c'est dire...). J'avais repéré tout un tas de citations intégrales ou partielles d'oeuvres classiques dans les chansons de Gainsbourg (du Brahms, du Dvorak, du Chopin) mais je n'avais jamais repéré celle-ci.
Je crois que je suis bon pour m'acheter un enregistrement des préludes...

Sinon, le prof parle dans son blog de la base d'Alberti. Ca me donne l'occasion de rappeler un souvenir ému d'une masterclass de Leon Fleisher. Sonate de Mozart, Fleisher à la droite de l'élève doublant parfois la mélodie de la main gauche. Et la fameuse base... et de la lui faire bosser... plus comme-ci, comme cela etc... et là, changement, que dis-je, miracle. De l'importance des détails, et de la difficulté à bien faire ce qui semble pourtant très simple...

24.1.06















Mozart n'avait pas besoin de ça...

Le marketing et les vendeurs de n'importe quoi


la fin du Requiem de Mozart révélée par le manuscrit de Rio [...]
215 ans après avoir été composée, l'ultime oeuvre de Mozart livre enfin le mystère de sa conclusion...

Faut quand même pas pousser.

Tout ça pour 5 minutes de musique (totalement anecdotiques en plus) et même pas de Mozart mais de Sigismund Neukomm. Le pire, c'est que ça va se vendre. L'avantage c'est que cela confirme la piètre qualité de Malgoire et ses troupes. Tant pis pour eux, z'avaient qu'à pas se fourvoyer. Na !

Ah, paraît que dans la partoche de Neukomm y'a des tempi. Ca se trouve il connaissait autant Mozart que moi Ligeti alors qu'est-ce que ça peut bien faire... la belle affaire...

Pareil pour les éditeurs de la version Franz Beyer du même requiem. Et vas-y qu'on change 3 notes et qu'on ressort un nouveau matériel en... 2006... étonnant non ?

Sinon, les critiques musicaux semble avoir (enfin) réalisé que Georges Prètre a un goût musical plus que douteux et une gestique ridicule et gênante... il était temps...

Premier message


Le capitalisme porte en lui la guerre comme la nuée porte l'orage.

Jean Jaurès

Pour un premier message, je voulais citer un grand homme. Il nous manque. Il en manque de cette trempe...

Sinon, je suis content ce soir car le député UMP Christian Vanneste (ça rime avec funeste) a été condamné pour injures homophobes. "L'homosexualité est une menace pour la survie de l'humanité" (et la connerie ?), "Je critique les comportements, je dis qu'ils sont inférieurs moralement". (quelle morale ?).

Peut pas y avoir que des journées pourries...